De Paris en piscine Le blog de Papillonista

Début de semaine , fin de mois, suite et fin

Mise en scène à coté de Beaubourg.   🙂 🙂  marionnette 

 

Je me suis arrachée de Paris, laissant mon Mari avec son tricot ,  et je suis au bord de la mer, pas loin d’une grande piscine de 50m où j’ai nagé today.  🙂 Bonjour bonjour!  🙂  … 

1h de natation, avec quasiment personne dans les lignes, quel plaisir ! tranquille ! juste une dame, qui m’a dit un mot sévère à un moment, quand je l’ai légèrement heurtée en dos , mais ça s’est arrêté là…  🙂 il fait très frais, alors qu’à Paris il faisait plutôt chaud, mais le temps a changé durant mon voyage, et les nuages sont arrivés en masse, avec le vent. Je regrette de n’avoir personne, (mais ça ne durera pas) avec qui admirer les nuages, aujourd’hui.  🙂 quelqu’un avec la même sensibilité… ce serait génial ! 

Dans le train, hier, au début j’étais assise en face d’une jeune femme, dont j’ai pensé tout de suite qu’elle devait être nonne, ou aspirante à la vie monastique , la manière dont elle était habillée, et son visage (normalement, je devrais essayer de la décrire de manière aussi surprenante que le fait F. Kafka dans ses cahiers, mais j’ai oublié tout ce que j’aurais pu écrire sur ce blog, j’aurais dû prendre des notes comme je le fais parfois  🙂 je me rappelle seulement qu’elle avait des yeux bleus laiteux, avec une forme en amande, très bien dessinés, un visage ovale et avenant, mais les cheveux juste tirés , un peu ternes,  avec une simple queue de cheval, la voix douce, et un corps de nonne , un peu lourd, très lourd, même pour dire la vérité, grande, ossue, avec des hanches très larges, sous un vêtement très couvrant uniforme et de couleur abricot rose passé, (j’ai cru au début que c’était une sorte de surplis) sans coquetterie : elle voyageait simplement avec un panier genre pique-nique, (petit pot de beurre, confiture et pain, avec une serviette ) , mais voilà, je me suis mis le doigt dans l’oeil, parce que c’était une étudiante en mathématique, et je crois bien qu’elle faisait des calculs algébriques sur son portable pendant le voyage. Moi, j’avais à la main les lettres de Kafka à son amie Milena, le fameux amour à distance, on veut tout savoir —  (j’ai laissé tout le reste à Paris, Mandelstam et le Journal de Kafka—il m’en reste un peu moins de la moitié à lire, j’ai laissé ça après une histoire troublante à propos de rats , cloués sur une planche en bois, et leurs petites pattes griffues ressemblent à des mains, —c’est vrai, c’est l’impression qu’on en a dans certaines circonstances similaires—lue juste après l’histoire de rat assommé que m’avait racontée mon ami,  coïncidence 🙂 , et je ne pouvais pas tout emmener avec moi, à cause du poids —et je vais devoir remplacer Mandelstam par d’autres poèmes pour M. Poutine, car cette foutue guerre en Ukraine continue—mais il y a beaucoup de livres ici— ) et j’ai discuté un peu avec cette jeune fille, elle n’avait jamais entendu parler des lettres à Milena, et elle ne lit que des livres de mathématique. Et elle ne va pas rentrer au Carmel (je pensais qu’elle allait descendre à une ville sur le trajet qui possède un Carmel, mais j’avais tout faux— j’étais vraiment contente à l’idée de discuter un peu avec une personne se destinant aux ordres, j’en ai un peu marre de la version moderne de la jeune fille actuelle , celle qu’on voit partout, quand ce ne sont pas les spécimens sans imagination  qui se collent un voile sur la tête et le cul )   🙂 je profite de cet article pour pester une fois encore à propos des nouveaux trains conçus par on ne sait qui, et qui sont vraiment conçus stupidement, sauf si la finalité est de nous assigner à résidence  : chaque wagon, en plus d’avoir un étage qu’on doit monter avec sa valise, comme dans les TGV), a des marches à monter et descendre à chaque bout… de sorte que si vous avez un bagage et voulez circuler à bord du train, par exemple pour trouver une meilleure place, c’est une marche vers l’enfer, obligés de monter et descendre continuellement de marches, en plus des cahots du train… en fait, c’est évident, ils ont conçu ça pour décourager les gens de circuler avec leurs valises ou leurs sacs. Non seulement tu dois prévoir ton voyage un mois à l’avance, sinon c’est 3 ou 4 fois plus cher, mais en plus, tu dois te mettre à la place réservée, et ne pas en bouger. je passe sous silence les modes de réservation de maintenant, et le fait qu’il n’y ait plus de boutique SNCF nulle part, et que les seuls endroits où on peut retirer un billet sont maintenant les grandes gares, avec de moins en moins de personnel, des horaires réduits, et d es queues monstrueuses. D’après ceux qui nous mènent comme un troupeau d’imbéciles, tout doit se faire sur Internet (et je n’ai toujours pas de moyen de paiement sur Internet), et je ne peux pas vous dire à quel point tout cela , de A jusqu’à Z, me gave, mais alors j’en reste pleine de rage. quel monde de cons ! retour immédiat au temps où quand tu voulais voyager en train, tu prenais un billet le jour même à un guichet (car la veille tu ne savais même pas que tu allais partir) où il y avait seulement une personne ou deux devant toi, car il y avait des préposés en suffisance, et ensuite tu t’asseyais où tu voulais, et voilà, simple, non ? ben c’est plus comme ça, ça fait ch ! monstrueusement ! grrr grrrr grrr ! monde de cons ! 

Mises à part ces considérations sur le monde d’aujourd’hui, je me plonge dans le monde d’hier , et dans les lettres à Milena, et je suis vraiment heureuse d’avoir fait la connaissance,  enfin de commencer à faire la connaissance de M. Kafka. J’en suis seulement au tout début du bouquin,  et dommage vraiment qu’on ne puisse lire celles de Milena à Kafka  🙂  au début, il l’appelle « Madame Milena »,  ( « Chère Madame Miléna », écrit-il)  et ça me rappelle quelqu’un qui persiste à me dire aussi « Comment allez-vous, Madame **** (mon prénom), au revoir, Madame ***  )    🙂  , mais très vite Kafka  change de braquet, et mêle son nom , Milena, à ce qu’il écrit, de sorte qu’on a l’impression qu’il l’a en permanence devant lui quand il lui écrit, et ça restitue une sorte de dialogue , même s’il manque un des protagonistes .  

Je me demande comment j’ai pu me passer de cette littérature pendant tant de temps … 🙂 c’est absolument et prodigieusement intéressant. Et ça éclaire l’existence. (et je ne ferai aucun effort pour écrire quelque chose de délicieusement poétique, ou qui ouvrirait des mondes, aujourd’hui,  je ne suis pas en compétition  … )

Voilà, rien d’autre à dire aujourd’hui, sinon qu’une excellente nouvelle est arrivée ce soir, et que je travaille aussi à une autre excellente chose, dont vous ne saurez rien pour le moment .  🙂 

La suite plus tard, et il y aura des poèmes pour M. Poutine, il faut VRAIMENT que cette guerre s’arrête, ça me donne des boutons . Ils commencent vaguement à parler de pourparlers, dans les 2 camps, ces jours-ci … Zelenski réclame des sommes extravagantes pour pourvoir gagner, et tout le monde s’étonne maintenant de ce que la Russie soit repartie à l’offensive sur une autre ville maintenant que Marioupol est écrasée, mais qui nous dira dans quel état sont les réserves d’armes de la Russie ? ils ne peuvent quand même pas tenir vitam aeternam, comme cela , non ? j’espère que non ! 

IL FAUT  NEGOCIER ! PAS ODESSA,  JAMAIS, Mais les provinces sécessionnistes qui ont déjà fait l’objet d’un traité non-respecté en 2014. Auto détermination, voilà, on doit commencer sur ces bases. Quelque chose me dit que Poutine est quand même en position précaire, et il faut de toute urgence envoyer des plénipotentiaires pour discuter à Moscou ! Et Mme Merkel, pourquoi ne pas y penser ? mission spéciale !

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Bord de mer, 26, 27, 28 mai de l’an 2022 de notre ère.

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2022, nous renvoie à 1922 : on sortait à peine de la guerre, bientôt Franz Kafka, l’un des esprits  les plus singuliers de notre temps allait mourir, et personne ne se doutait qu’une autre guerre allait débuter dans pas tellement longtemps, juste 20 ans après la fin de la dernière (ou de la première , si on préfère), qui serait aussi meurtrière, voire plus, avec une autre forme atroce et singulièrement repoussante, désespérante . C’est pourquoi les gens , qui peut être sentaient confusément que l’état de grâce n’allait pas durer, ne pensaient qu’à s’amuser, à vivre toutes sortes d’expériences, aidées par un  progrès technique qui prenait son essor et n’était pas encore l’aboutissement industriel avec ses magnificences et ses horreurs  que nous connaissons maintenant, Bien et Mal indissociés .

« entre les 2 guerres », et ce furent 20 années de haute intensité , qui ont vu fleurir toutes sortes de mutations sociétales, artistiques,  le charleston qu’on dansait partout, etc… jusqu’à ce qu’un couvercle de plomb s’abatte sur la fourmilière des humains insouciants qui jouissaient de la vie  et buvaient, avec les jupes qui raccourcissaient (les jupes raccourcissent et les seins jaillissent toujours après les guerres, pour les femmes, mais les hommes, eux, ne changent guère de costume …guère de différence , finalement entre le costume de Franz Kafka, au début du 20ème, celui qu’il porte sur quasiment toutes ses photos, et les costumes actuels, jusqu’à ce que le « casual » —et les baskets—et la mode avachie remplacent tous les costumes . Kafka a l’air engoncé, alors que les hommes de maintenant, en costume Berlutti, par exemple, semblent plus décontractés, mais , plus près de nous, Karl Lagerfeld, l’homme qui faisait la mode, qui était la Mode,  n’était il pas l’homme le plus engoncé dans ses costumes que l’on pouvait voir ? 

Tout ça pour vous informer de  que je n’ai pas grand chose à dire aujourd’hui, écoeurée que je suis par ce qui se passe en France,  dans la politique, dans les faits divers, dans ce qu’on raconte dans les médias,  qui ronronne doucement, tout le monde semble H.S….  et moi aussi …je suis échouée ici, juste CONTENTE de ne pas avoir de trottinettes de tous les cotés, voyez où on en est, pauvre de moi  !  🙂  🙁  et ailleurs c’est pareil, la guerre de nouveau, et les nouvelles du coté de Poutine ne sont pas excellentes, il joue au con, il ment, il manipule, et il a tout organisé pour la suite , c’est la résistible ascension d’Arturo Ui, il y a de ça (j’ai écouté une émission sur son enrichissement qui est MEGA, avec l’argent confié à des amis à lui, rien d’important n’est à son nom…  🙁 …il ne peut garder l’argent que s’il reste au pouvoir , sinon , s’il perd le pouvoir, ses copains oligarques le lui étoufferont en 2 coups de cuiller à pots…  l’idée c’est qu’il doit être à la tête de la Russie jusqu’à l’âge de 83 ans, il a tout organisé pour ça, et il pille le pays… bordel, qu’est ce qu’il veut faire de tout ce fric, s’il continue à tenir le pays d’une main de fer, (ce qui l’épuise et le rend malade) , sans pouvoir en profiter, il semble n’avoir pas assez d’imagination pour des ambitions disons plus fécondes, même un Elon Musk a l’air plus doté d’inventivité, à coté de Poutine…  

de plus , ayant commencé à regarder ce qui se trouve dans la bibliothèque ici, je ne vois pas un seul bouquin de poèmes ou d’écrits poétiques et allumés (mais je n’ai regardé qu’une petite fraction des centaines de bouquins, je continuerai plus tard). Je n’ai trouvé que quelques trucs intéressants, les « Fragments d’un Discours Amoureux », livre que je possède à Paris, où il est très abîmé, alors qu’ici il est presque neuf   🙂  : je ne l’ai pas ouvert depuis plusieurs années, mais je me rappelle que j’y trouvais du réconfort, à des époques successives  où je m’intéressais à des hommes après d’autres hommes , des hommes différents, mais avec lesquels tout se passait toujours plus ou moins de la même façon  🙂  avant mon Mari, bien sur ! 🙂   …ensuite, je trouve « J’irai Cracher sur Vos Tombes » de Boris Vian, et ça, ça me dit bien, je vais relire…  Ensuite nous avons. « Les Aventures de Nick Adams » de Hemingway, et ça me rappelle que j’ai laissé les  » Balades au Paradis » de Sam Shepard à Paris, avec pas mal de livres que j’avais envie de lire cet été. Et il y a aussi « L’Amérique » , de Kafka, quelque part ici… 🙂 

Mais heureusement, j’ai amené avec moi les lettres à Milena, dont je lis quelques pages chaque jour, mais je n’en suis qu’au début. Kafka écrit régulièrement quelques mots, quelques phrases en tchèque, il parsème ses lettres,  pour se rapprocher de Milena, sans doute, et ça a l’air intéressant et bizarre, comme langue …  (il y  a plus de mots en tchèque  que dans son « Journal », j’essaie de relier ces mots et ces phrases à des langues que je connais–j’en connais peu, que des langues européennes, et des bases de grec et de latin — , mais je n’aperçois que peu de concordances avec des trucs déjà connus, faut ue je regarde mieux, mais si ça se trouve le tchèque est une langue bizarre, aussi bizarre que le hongrois…  ) ;  🙂 

J’ai l’impression qu’il avait véritablement peur de la sexualité, si on peut dire ça comme ça, tout en ayant absolument besoin d’une présence féminine, mais seulement quelque part, pas trop près quand même   🙂 dans sa pensée est le lieu idéal … oui, besoin de penser à quelqu’un en l’idéalisant , comme nous tous sans doute . De loin, cela lui convenait mieux, semble t il, pas dans la même ville —il y a des phrases entières où il est question de voyages pour aller voir Milena, ou qu’elle vienne, avec des itinéraires , des trains, des express, des lignes qui s’ouvrent… 🙂  (des grèves même, ça ressemble au monde d’aujourd’hui), mais ça ne se fait pas souvent , de loin c’est plus magnifique, c’est plus pur, ça risque moins de se casser la gueule, ça maintient les illusions, même si ça a un coté frustrant (pour une personne « normale » 🙂 hihi , mais qui est normal, en ce bas monde, à part les légions de gens heureux qui nous passent tous les jours sous le nez en promenade, et qu’on envie véritablement tout en les regardant un peu de haut, il faut bien ? —je suis dans un endroit en ce moment où il y a beaucoup de gens , de familles, qui sont ensemble et qui ont l’air très normaux ).

 J’ai l’impression que Kafka n’était pas sur de lui, de son physique surtout, de son corps, par exemple je suis sure que c’était le genre de gars à se poser des questions angoissantes sur son haleine, sa maigreur, ce genre de choses, et si ses particularités physiques n’étaient pas de nature à incommoder la jeune fille en face. En plus, s’il crachait du sang… Tout en ayant desespérément besoin d’une stabilité émotionnelle, qui à l’époque, ne pouvait être conventionnellement trouvée sans doute que dans le mariage.Il y avait surement une pression de sa famille pour le mariage.  Dans son journal, il parle brièvement de ses désirs charnels, qui semblent, comme chez la quasi totalité des mecs, être trouvés de façon satisfaisante plus volontiers chez les personnes avec qui il n’y a aucune relation sentimentale (on baise mieux avec des filles qu’on n’aime pas… 🙂  et bien sur les prostituées… j’ai une théorie à ce sujet : on s’abandonne mieux quand on n’en a rien à foutre  de l’autre, ni de paraitre devant lui , et qu’il n’est qu’un sexe … sexe avec sexe, et oubliez le reste !  🙂  )…à ce propos, j’ai appris, en lisant des trucs ici ou là, que Max Brod se serait permis de caviarder un peu , voire de remanier , les cahiers du « Journal » de son ami Kafka , en expurgeant certaines parties un peu trop scabreuses de son avis…je ne sais pas si c’est exact ou pas, sans doute un peu, mais moi je voudrais TOUT lire, absolument tout. (c’est vrai que je trouvais que le Journal était assez discret sur la partie charnelle de la vie de Kafka, à part quelques timides allusions , il en avait forcément une, de vie charnelle , quelle que soit sa forme, et je pense qu’il écrivait ce journal d’une part comme un brouillon pour des débuts de textes, juste un document de travail, et d ‘autre part que ce journal n’avait pas vocation c’est vrai, pour Kafka, à être imprimé et connu du public…donc il a dû écrire des trucs encore plus intimes…  :-)… on se demande avec laquelle de ses fiancées (officielles) il a baisé : moi je pense que c’est plutôt avec la dernière, celle avec qui il voulait ouvrir un restaurant à Tel Aviv… avant de mourir… 🙂 , avec les autres on n’est pas très sur, d’autant plus qu’il les voyait quand même assez peu… mais bon, je ne suis pas kafkaiologue, même si je vais sans doute le devenir, car , à mon avis, et si la Fortune me prête vie, je vais tout lire, absolument tout… 🙂  🙂  🙂 

Kafka tutoie rapidement Milena, il lui demande instamment de lui dire « Tu » (il est parfois impérieux avec elle) et visiblement elle aussi le tutoie, et c’est une sorte d’intimité qui s’installe. On sent aussi la différence d’âge , qui n’échappe pas à F. Kafka qui la souligne (20 ans) : plusieurs allusions et à un moment il l’appelle « Mon petit enfant, mais mon petit enfant…  »  ce qui rend ces lettres vivantes, c’est sa manière de s’adresser à elle comme si c’était une conversation entre personnes présentes. Et cette histoire de judéité, non judéité…je n’avais jamais réalisé à quel point, entre les 2 guerres,  ces questions étaient prépondérantes dans les vies des gens , dans cette Europe centrale…les juifs d’Europe centrale ont été les premiers à mourir en masse ( ils ont disparu à 90 % à certains endroits, alors que par exemple en France, il y eut beaucoup moins de déportés). (quelques fois je me demande , si cette chose n’avait pas eu lieu, si les sciences, la médecine, la littérature, etc… n’auraient pas pris une dimension encore plus importante, si l’humanité n’aurait pas produit de choses plus intelligentes et grandioses, sans cette élimination de millions de gens… (et si on rajoute le communisme… ) mais peut être fallait il que ce soit comme cela, en tous cas, ça a été comme cela… Kafka    continue à parler de ses rêves, de son sommeil, de ses insomnies … je regrette vraiment de ne pas l’avoir connu dans la réalité, parce que l’insomnie est aussi la grande affaire de ma vie … 🙂  j’aurais pu lui indiquer certains « trucs » que j’ai eu le temps de mettre au point concernant ces sujets … 🙂  avec moins d’inventivité que Kafka cependant pour transformer l’insomnie en littérature (mais ça va venir, hihi) … 🙂  j’ai entendu ces jours-ci une écrivain, Marie Darrieusse(c)q, qui parlait de son insomnie … j’étais vraiment curieuse de ce qu’elle allait dire : parce qu’il y a plusieurs sortes d’insomnies , dont certaines sont sujettes à caution, pour le moins (les gens disent qu’ils ne dorment jamais, mais ça n’a pas l’air… ) là, rien qu’à voir la figure de Darrieussecq, on comprend que oui, elle ne raconte pas du flan… exactement comme chez moi quand je dormais mal, (ce qui m’arrive encore quelques fois mais beaucoup moins souvent, parce que j’ai pris ça en main, j’ai mis ça dans la ligne de mire, avant toute chose presque), et j’avais vraiment l’air égaré, et totalement épuisée, down, ça se voyait sur ma tête, avec ne plus des problèmes satellites, (dont je n’ai jamais trouvé trace chez qui que ce soit d’autre), pas seulement ne pas , ou mal, dormir…  par contre chez Kafka, on ne voit pas —je ne vois pas—sur les photos traces de ses insomnies et de sa maladie … quand il écrit ces lettres à Milena, c’est peu de temps avant sa mort, il a déjà 38 ans, et va mourir à 40 ou 42, et il dit à un moment qu’il a maintenant le même visage qu’à 6 ans, à part les cheveux qui grisonnent… et effectivement , sur les photos , c’est le même visage … 🙂 alors comment pouvait il être aussi malade et que cela ne se voie pas sur son visage ?  🙂 grand expectative… 🙂 

Je crois que je suis en train de rêver de Kafka, parfois, depuis que je lis les pages qu’il a écrites,  sans m’en rappeler au réveil, parce que, quand je nage, des bribes de rêves me reviennent … je serais incapable de me rappeler de quoi exactement, quand je refais surface après le sommeil, juste des fragments  … 

Séance de natation dans une piscine de 50m, les leçons ont repris: il y a un MNS qui porte les cheveux très longs, et qui est un beau jeune homme (normalement il a un catogan, mais aujourd’hui, c’était la coiffure à la Louis XIV—au fait, je ne vous ai pas dit, mais à Paris, avant d épartir, j’ai fait une visite dans la salle de rédaction d’un journal, et ce n’était pas Libé—et tous les journaliste (que des mecs) étaient jeunes et portaient les cheveux longs … 🙂 très étonnant… 🙂 journal de droite, mais je ne vous en dis pas plus … 🙂

 : une toute petite fille  le  regardait (le maitre nageur) avec une sorte d’adoration, je ne voyais que son visage levé vers lui les yeux équarquillés ,pendant qu’il lui expliquait un truc,  il sait bien s ‘y prendre avec les enfants, elle était toute petite,  gentille , jolie, une miniature de petite femme, peut être 5 ans …ou 6 après tout… un truc, ici, c’est qu’il y a pas mal de gens niveau classe supérieure, c’est assez particulier, ça ressemble un peu à un quartier du 16ème arrondissement, et ça me convient assez (bien élevés), et les gosses, particulièrement les petites filles, sont vraiment mignons… adorables … si jamais il y a des possibilités de renaître, j’aimerais assez que ce soit dans une famille de ce genre … 🙂 les gosses ont l’air heureux, ici… même les gosses des gens qui vivent toute l’année… j’ai revu la famille moldave , les 2 filles ont un peu grandi, et ce sont des jolies ados blondes . La famille a acheté une de ces voiturettes sans permis au fils (qui est l’ainé), et je l’ai aperçu hier ou avant hier qui dévalait la route, pied au plancher… je l’ai dit à ses soeurs aujourd’hui « Il roule trop vite, s’il a un accident, sa voiturette sera pliée en 2 en un rien de temps » et savez vous ce que la petite m’a répondu ? « il a déjà eu un accident, mais il n’a rien eu, lui » … 🙂  elle doit penser qu’un ange plane sur son frère … 🙂

Et pour terminer, un poème pour M. Poutine, que je supplie de mettre fin à cette boucherie en Ukraine, de même que je supplie M. Zelenski  de s’arranger pour entamer des négociations avec le fou.(poèmes trouvés sur Internet, car j’ai laissé le livre des poèmes d’Ossip Mandelstam à Paris)

                                                            SILENTIUM

Elle n’est pas encore née,

Elle est musique et verbe ensemble,

Et de toutes chose vivante

La liaison inviolée.

 

Mer, seins calmes qui se soulèvent

Dans la folle clarté du jour…

Le lilas pâle des embruns

Dans un vase d’azur et d’encre.

 

Que sur mes lèvres recommence

Le mutisme des origines

Comme une note cristalline

Et qui est pure de naissance. 

 

Demeure écume, Anadyomène, 

Verbe, à musique sois rendu.

Au principe de vie fondu

O coeur, la pudeur te retienne…

 

Et un poème pour moi :

 

                           LE TENNIS

Parmi les villas pataudes

Un orgue de barbarie

Titube, et la balle saute

Seule, appas plein de magie. 

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