De Paris en piscine Le blog de Papillonista

Jeudi, vendredi

Tout le monde fait des gorges chaudes des propos de Madame Hidalgo, qui prétend que les taxis lui ont fait une haie d’honneur à cause de sa gestion de la circulation… par ailleurs, elle prétend que la circulations des véhicules s’est améliorée à Paris … 🙂 on rigole, on rigole … 🙂 je l’ai entendue dire aussi que si on ne s’en rendait pas compte, c’était parce qu’on était trop jeune pour avoir connu ça avant … 🙂 hihi … on se demande… moi qui ne suis plus très jeune , bien que je me voie toujours comme quelqu’un de très jeune, dans l’enfance (de l’art), même,   🙂 je peux affirmer que la circulation, avant Mme Hidalgo, avait atteint une sorte d’équilibre : les bus avançaient, les voitures aussi et on pouvait marcher dans les rues … il y a eu, disons les 15 ans  avant Hidalgo, une période bénie où tout était harmonieux dans la ville, en tous cas plus que maintenant … le gars que j’ai vu il y a quelques jours m’a aussi raconté , pour la Porte de la Villette , ces endroits là, que sous Delanoë, tout avait été « nettoyé » , et que à peine Hidalgo arrivée, de nouveau le crack et le merdier… il lui en veut terriblement … il habite dans le 20ème et me raconte que depuis qu’elle est maire, le 20ème aussi est devenu craignos. Ce monsieur travaille dans une structure associative qui s’occupe de copropriété, et c ‘est juste un parisien comme un autre,  de « gauche » d’ailleurs au départ…On n’en peut plus, de Mme Hidalgo, dégagez nous-la, de grâce…

En arrivant dans le forum , trajet jusqu’à la piscine, je vois une énorme publicité vivante, animée  je veux dire , pour « Nike » sur grand écran, qui montre un pays de rêve … (Nikeland , Kingdom of Heaven) images de synthèse, (mais j’aime bien parfois) , avec des petits personnages montés sur des « Nike » comme des pneumatiques, qui font des bonds, et tout est montré comme filmé depuis le sol vers le ciel , (le contraire d’une « contre-plongée », de sorte que l’horizon et le ciel paraissent immenses…le ciel est bleu éclatant et soutenu, lumineux comme dans la Vallée Radieuse , avec des nuages ronds blancs comme des ballons les uns sur les autres , et les personnages parcourent une contrée, en dessous du ciel, qui est verdoyante vert printemps  … ça m’a fait voyager, ça ressemblait aux rêves que je faisais , à 20 ans, quand je rêvais que je volais au dessus de contrées immenses , et j’aimais beaucoup… (Nike in wonderland…mais de là à acheter des Nike…ils vont attendre encore ma clientèle ) 🙂  ensuite, ça s’est gâté, les rêves …je rêvais toujours que je volais, mais je me heurtais à des structures, en haut, (un peu comme les pavillons Baltard) cherchant des passages, jusqu’à d’autres structures, encore plus haut, mais jamais ça ne débouchait sur les contrées, à l’air libre, et je ne pouvais pas m’échapper…et ensuite, je rêvais carrément qu’on me poursuivait avec un couteau…rêves récurrents … 🙂  mais je rassure tout le monde, maintenant ça va … 🙂  🙂 héhé, ce n’est pas encore les voyages à l’infini, en rêve, mais ça va … 

Notamment parce que j’ai retrouvé , dans la natation, et la confrontation avec l’eau des piscines, cette idée d’immensité, de truc qui se continue tout seul, et qui répond à une soif de solitude et de vastitude (excusez les termes, pas le temps de fignoler) ;  je ne sais pas comment dire,  qui me manquait. Je me rappelle, en débutant la natation : je me suis dit que, puisque je me sentais si mal , si étouffée, dans ma vie de tous les jours , manquant d’air,  et d’espace—à Paris tout est étriqué—au moins, dans l’eau je pouvais essayer de retrouver cet espace qui me manquait tellement , et ça a marché, avec le temps … cet espace est devenu possible, par projection… il est surement un peu imaginaire, mais ça pallie … 

Donc toujours pareil, à Berlioux, en attendant que Maqueron, s’il est réélu, nous remette une couche d’interdictions, ce qui nous pend au nez, je prends du bon temps…  les déclarations de Maqueron, à propos du gars qui a tiré, le tuant, sur un cambrioleur—ils étaient 4 à pénétrer chez lui à 23h, et les journaux ont dit que le cambriolé était seul avec sa petite fille— maqueron qui fait un speech sur les français qui ne doivent pas se faire justice eux mêmes … c’est à dire, M. Maqueron ? vous êtes seul, vous êtes une nana, par exemple, et 4 malfrats cassent votre porte, la nuit … aucun keuf autour , vous n’avez pas le temps d’appeler la police … vous devez faire quoi ? porter plainte ? (si vous en réchappez ? ) ???? désolée, mais dans une telle circonstance, personnellement, et si la police n’est pas là (bien sur, je l’appelle si j’ai le temps) au moment où je vais craindre pour mon intégrité physique, je vais utiliser tous les moyens pour me défendre. Certes, la mort d’un homme, et bla bla… mais dans ces circonstances, tu ne sais pas ce que peut faire exactement un homme qui s’introduit chez toi, s’il est armé, etc…et de toutes façons, tu ne fais pas le poids contre un type assez violent pour casser ta porte…  il faudrait aussi réformer le droit français : un type ou plusieurs n’ont pas à s’introduire par effraction chez toi , c’est le truc basique… et donc il faudrait un peu retourner le truc, avec dans ces cas-là présomption de légitime défense… tout le monde est conscient , en tous cas moi, qu’il faut  des graduations dans l’appréhension du risque, mais les gens peuvent paniquer..;vous vous rendez compte de la violence d’une intrusion chez soi ? (et d’ailleurs je n’ai jamais appris à me servir d’une arme à feu, et je n’ai pas de couteau sur moi comme pas mal de gars en  ce moment, si l’on en croit la lecture des faits-divers , mais personnellement, seule contre 4 malfrats, si j’ai un fusil (et si je sais m’en servir), je tire, dans les jambes, OK, mais je tire. Si j’ai le sang froid nécessaire pour tirer dans les jambes….sinon, je tire… Sans états d’âme. Par ailleurs, M. Maqueron, il semble que vous vous foutiez totalement de la situation en France en ce moment du point de vue de la sécurité de tout un chacun et des incivilités, pour commencer… visiblement ces dernières ne sont même pas poursuivies, ni d’ailleurs les agressions quand il n’y a pas mort d’homme ou gros  sang versé…en plus du fait que la justice est sinistrée, civile ou pénale…  vous vous en foutez, pour nous, mais vous avez renforcé de manière démentielle les précautions de sécurité autour de votre home, l’Elysée, et tous les protocoles quand vous vous déplacez … votre petite famille et vous… vous non plus, vous ne convenez pas pour le poste que vous occupez… et en plus, vous ne savez même pas vous exprimer, vous avez de gros manques …  j’espère de tout mon coeur que vous dégagerez, même si je ne suis pas sur que d’autres seront plus à la hauteur …je ne voterai pas pour vous, en tous cas. 

La guerre en Ukraine prend un tournant, j’entends que des gens, qui ont fui et se sont rendus en Italie, en Allemagne, en France, en Pologne, retournent maintenant notamment  près de Marioupol après cette errance.

Alors, Monsieur Poutine, encore un poème de Mandelstam, ce soir , pour vous tout précisément.

Un poème, écrit à Voronej en 1937 :

 

« Je ne suis pas encore mort, encore seul,

Tant qu’avec ma compagne mendiante

Je profite de la majesté des plaines ,

de la brume, des tempêtes de neige, de la faim.

 

Dans la beauté, dans le faste de la misère,

Je vis seul, tranquille et consolé,

Ces jours et ces nuits sont bénis

Et le travail mélodieux est sans péché.

 

Malheureux celui qu’un aboiement effraie 

Comme son ombre et que le vent fauche,

Et misérable celui qui, à demi mort,

Demande à son ombre l’aumône.

 

—————— et  un autre pour moi tout précisément  : ( écrit même année, à Voronej) :

 

Je suis dans une toile d’araignée lumineuse–

Aux cheveux noirs, aux cheveux clairs et roux–

le peuple a besoin de lumière et d’air bleu,

il a besoin de pain, des neiges de l’Elbrouz.

 

Mais nul à qui je puisse demander conseil,

Moi-même  j’aurais du mal à le trouver–

Et ces pierres limpides, larmoyantes,

Il n’en reste ni en Crimée, ni dans l’Oural.

 

Au peuple il faut un vers secrètement natal

Pour qu’indéfiniment il secoue sa torpeur

Et qu’avec la vague des châtaigniers aux boucles de lin—

Il se lave dans le souffle du vers.

 

 

 

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