Un article de « causeur » nous apprend que Boulinier disparaît, bd Saint Michel, mais je le savais déjà.
Le gars, S., que j’avais rencontré il y a 3 ou 4 jours, me l’avait dit, et je suis allée hier bd Saint Michel, chez Boulinier justement, où cela m’a été confirmé…ils ont même édité une feuille A4 , en liasse sur le comptoir, pour prévenir leurs clients… C’est à cause de l’augmentation du loyer du bail. Trop cher. Trop cher pour une librairie qui vend des bouquins d’occasion pas chers ( il y a même des ouvrages à 0,20eu , une merveille—et en plus ils rachetaient tous les bouquins, certes trés peu cher, mais c’était pas mal, et aussi les disques , les CD, les BD, etc…) . Les autres « Boulinier » , ailleurs dans Paris, (par exemple aux Halles et aussi à Strasbourg Saint Denis) ne disparaissent pas, eux, et c’est tant mieux, cependant la disparition de celui du bd Saint Michel (qui restait ouvert jusqu’à minuit il y a quelques années et ensuite jusqu’à 23h je crois, ou 22 heures ces derniers mois) m’a rendue énormément triste.C’est jusqu’au 15 juin, et ensuite, fermé !
Je pleure.
Le gouvernement édite (toujours à mes frais) des « chèques culture » de 500euros, pour des c… de »jeunes » qui ne lisent pas, et qui vont acheter des c… avec ça, parce que c’est possible, bien sur, alors que ça devrait au moins être réservé aux livres, le « chèque culture » mais il ferait mieux de contribuer à sauver Boulinier, et également les libraires indépendants… Le livre est assez méprisé pour que, lors du confinement, on ait décidé de fermer les librairies, laissant le champ libre à Amazon (Jeff Bezos a gagné personnellement quelque chose comme 35 millions de dollars /jour , rien que pendant le confinement …Jeff Bezos devrait payer entièrement le loyer de Boulinier; quant aux crétins qui commandent régulièrement des trucs sur Amazon , (système terriblement séduisant), qu’ils se fassent hara kiri…j’en connais quelques uns, en fait, et notamment un petit keum égoïste et revanchard, qui ne vit que sur le dos des allocations RSA (et de sa copine qui travaille), alors qu’il est en pleine forme et diplômé, et qui achète tout sur Amazon, quand il n’est pas en train de voler dans les boutiques « bio » …
Ah non ! plus de Boulinier sur le Bd saint Michel ! dur dur ! comme « Causeur » je me demande par quoi ça va être remplacé… une boutique de fringues sans doute… ou de bouffe, il n’y a plus que ça dans Paris, des fringues et de la bouffe … (et même les fringues sont en train de péricliter de toutes façons) et la mère Hidalgo, qu’attend elle pour faire un geste, une fois dans sa vie, au lieu de subventionner des lieux de culte de la nouvelle religion qui monte , de manière détournée , sous couvert de subventions « culturelles » … (soyons justes, elle l’a fait par le passé mais elle ne s’y risque plus trop, surveillée de près …)
Trop dur !
On a encore Gibert, dans le quartier…pendant combien de temps… ? et aussi « le vieux campeur » mais tiendront-ils ? trop triste…
J ‘essaie d’être optimiste …il y avait un dessin de Sempé (un génie, Sempé), dans Paris Match, il n’y a pas trés longtemps … 🙂 c’est un monsieur qui regarde une vitrine de libraire : des tas d’ouvrages sont exposés , on voit les titres ( je dis n’importe quoi ) : « Disparition de l’écrit » » mais où sont les mots » etc… tous les ouvrages sont à propos d’une sorte de disparition de la culture , du livre, de l’écrit , mais leur abondance même prouve qu’il n’en est rien … 🙂 et qu’il parait des tonnes de livres, encore, en France, ne serait ce que pour dire que l’écrit n’est plus ce qu’il était, et que la culture des mots , des livres, se perd … c’est tellement juste (en plus les titres inventés par Sempé sont exactement dans le style de ce qu’on voit (encore) dans certaines librairies … le génie de Sempé… quelques fois, devant des librairies qui exposent tous ces ouvrages, je me demande vraiment qui peut acheter ça… des petites librairies obscures et poussiéreuses, comme il en existe encore au quartier latin, spécialisées dans un truc ou un autre, et on se demande comment elles survivent…elles n’ont même pas de quoi faire repeindre leurs devantures… plusieurs librairies ont disparu, à saint Germain des Près, et ont emporté avec elles un peu de l’esprit de ces « ruelles » comme dans la chanson… peut être uyy a t il du coup des choses, des atmosphères (studieuses) qui se recréent ailleurs, j’aimerais bien savoir où… le lieu le plus vivant , dans mon quartier immédiat, du point de vue des livres , étant la laverie où des patronages ont été posés, et où chacun vient déposer les livres dont il se débarrasse, et qui sont récupérés par d’autres … personnellement, je « sauve » souvent des livres que des gens mettent dans des poubelles de rue : je les sors de là, et je les dépose en évidence sur un banc, quand il y en a un (encore un truc qui se perd, les bancs…les fontaines aussi, on en enlève plus qu’on n’en remet)
Trop triste, la disparition de Boulinier… 🙁 heureusement, il semble que les merceries renaissent … je voudrais que le monde change moins… je voudrais retrouver le monde d’avant… une petite France avec des petits commerces prospères , moins de monde, et des petites gens qui se connaissent les uns les autres. peut être est ce toujours comme cela, mais je ne le vois pas… marre de ces trucs informatiques et électroniques, marre de cette déshumanisation, des téléphones portables, des gafa etc… et marre de fesses-bouc surtout. (c’est comme une grosse pompe à fric, les gafa, qui aspire tout au seul profit de la Californie, nous laissant ici désemparés, comme des coquilles vides et toutes brillantes, vernissées, à l’extérieur—j’ai une vision picturesque, hihi—)