De Paris en piscine Le blog de Papillonista

la grande ville

De retour dans la grande ville, il semble que rien n’ait changé du point de vue de la circulation, la première chose qu’on voit , c’est des trottinettes avec 2 personnes accrochées l’une à l’autre, roulant sur les trottoirs, et le soir des vélos sans lumière, de partout: un black , vêtu de noir, sur un vélo sans aucune lumière, brûlant un feu rouge …   🙂  (je gueule, j’ai recommencé à sortir ma voix …. 🙂   ) on est loin ici de l’exquise politesse de la petite ville où je coulais des jours heureux ces derniers mois … 🙂  … je reçois une bordée d’insultes par ce con qui continue sur son vélo pourrave… je lui jette un sort, puisque la sorcellerie est à la mode parait-il (c ‘est le moment d’écrire un grand roman de sorcellerie moderne hihi … 🙂 ) : qu’il se crashe sur une  voiture ou une de ces foutues trottinettes, ça me ferait plaisir…invalide à vie, hihi, bien fait ! pleurant sa reum tous les jours parce qu’il ne peut plus bouger et maudissant la circulation anarchique, après y avoir contribué  🙂  … et  heureusement que j’y vois encore, même la nuit … j’imagine le calvaire des aveugles et des mal voyants dans cette ville …on devrait foutre la mère Hidalgo en taule pour mise en danger de la vie d’autrui : cette connasse devrait interdire l’usage de ces engins et mettre des amendes systématiques, par le biais de sa foutue police municipale,  mais je suis sure que personne n’ose même interpeller ces foutus cyclistes trottinettistes, et encore moins s’ils sont « de la diversité », tu parles !  ils ne sont même pas capables de réguler les rodéos, alors tu penses, les cyclistes ! non mais quelle ville de m… remplie d’abrutis mal élevés  … je constate aussi que les gens sont toujours aussi mal lunés et peu fréquentables, et ils semblent encore plus nombreux…  les bagnoles ne s’arrêtent pas aux passages piétons, s’il n’y a pas de feux… c’est moi d’abord !  à part ça, il se dégage une énergie de folie qui n’est pas sans avoir des cotés plaisants, mais , dans cette optique, alors je trouve que la ville est petite : je la connais trop, je la connais par coeur, comme ma poche…  6 mois ici, 6 mois ailleurs serait une bonne équation… ville pourrie ! vivent les villes énormes, les grosses villes-monde, tant qu’à faire … (être bien au chaud au coeur de la plus grosse ville-monde du monde, dans un grand gratte-ciel  d’un quartier spacieux, gardé par une armée de concierges )… 🙂

Avant de partir pour Paris, et au moment où je finissais d’écrire l’article d’avant, voilà que je trouve les mémoires de Susanna Agnelli « Nous portions des costumes marins » … il s’agit de la soeur de Gianni Agnelli, homme qui fut le maitre de « Fiat » à Turin, et  connu du monde entier, qui porta très haut la holding (on dit comme ça ?) familiale. C’était intéressant, parce qu’elle raconte (elle était  née au début des années 1920) les années d’insouciance , les années 30, avant la guerre:  Forte dei Marmi, Rome, et Turin d’avant la guerre … les palàzzî , comme on en voir encore quelques uns, maintenant, mais transformés en appartements , toute une architecture vraiment belle, et elle était née dans une famille riche de la bourgeoisie /noblesse italienne … son grand père (qu’on appelait « senatore ») avait bâti les usines Fiat … elle raconte aussi qu’ils avaient l’habitude de skier à Saint Moritz , mais que son père fonda la station de Sestrière , plus près de Turin … 🙂  du coup, ils allaient à Sestrière. 🙂  super chic, non ? déjà, Saint Moritz, entre les 2 guerres, alors que les sports d’hiver commençaient à peine, mais fonder une station de ski , carrément !  🙂 sur internet, j’ai vu une photo de Susanna Agnelli au ski, avec une amie, à cette époque : skis en bois, longs, comme ceux d’Emile Allais, fuseaux, pulls serrés … faisait penser à ces affiches d’autrefois, des publicités pour les stations de montagne, alors que le ski ne s’était pas démocratisé… 🙂

Je me rappelle , dans la Vallée  Radieuse, où j’ai grandi, et où on pratiquait le ski , (et ce fut même , en France, pour l’une des stations  autour de la Vallée, pratiquement la première  à avoir installé des remontées mécaniques), avoir entendu, alors que j’étais toute petite,  certaines filles, des jolies filles du coin, sans prétention, qui racontaient qu’elles allaient à Sestrière (qui n’était pas très loin , 2 ou 3 heures de voiture ) et se faisaient inviter dans des endroits chics par Gianni Agnelli : il était simple » et accessible, un homme adorable , (et un homme à femmes notoire, hihi) et payait pour tout le monde … 🙂 on l’appelait « l’Avocato », alors qu’il n’avait ni de près ni de loin à voir avec la profession d’avocat, mais moi même j’avais déjà entendu, en Italie, cette habitude d’interpeller certains : « Ingéniere !  » « ciao, Ingeniere !  »  et surtout, ce qui était intéressant, juste après cet article où je me demandais ce que signifiait « fasciste , c’est que le livre de Susanna Agnelli parlait beaucoup de ça… elle avait 18 ans environ quand la guerre a commencé , et l’Italie fut l’alliée de l’Allemagne, avec le régime fasciste de Mussolini . Les Agnelli étaient l’une de familles les plus importantes du pays, et forcément, ils étaient proches du pouvoir, et le pouvoir devint fasciste … jusqu’à ce qu’on pende le « Duce » avec sa maitresse, à la fin de la guerre, et qu’on commence à épurer partout … (vers la fin il y eut les fascistes et les « Partisans » — je me chante cette belle chanson que tout le monde connait , Bella Ciao ( Alla matina, mi son svegliato, … Oh partiziano, porta mi via…) — qui était du coté des Partisans, contre les fascistes aux chemises noires  , eux mêmes pendants  des nazis aux chemises brunes , et du coup on pense aux  camicie rosse , (chemises rouges) de Garibaldi, au 19ème siècle —) et elle parle dans son livre notamment d’un homme qui était au gouvernement, et qui finit de manière terrible (« fusillé dans le dos ») lors de l’épuration …elle a des mots de pitié pour lui, disant qu’il était surtout naïf, et qu’il l’avait aidée à une ou deux reprises, à sauver une personne ou une autre… à un moment, il lui avait demandé , alors que les choses commençaient à aller à vau l’eau pour les fascistes,(il semblait que les fascistes aient eu des frictions avec les allemands  quand ça a commencé à tourner vinaigre pour tout le monde ) ,  si elle pensait qu’il serait sauvé —il ne voulait pas partir, il pensait qu’on ne lui ferait pas de mal—mais Susanna Agnelli lui dit alors qu’elle pensait qu’il perdrait la vie, et elle avait raison—  je n’ai pas bien saisi, dans son livre, de quel coté elle se situait, par rapport au fascisme ,(et ce qu’on comprend, c’est que c’était assez confus)  même si, à la fin de la guerre, elle était carrément pour les alliés, sans doute n’était elle pas consciente de ce que ça pouvait représenter, à 18 ans, dans le tourbillon que pouvait être sa vie de jeune fille de la haute bourgeoisie… mais elle avait l’air d’avoir un sacré caractère, devenant infirmière et soignant les blessés, voyant un chapelet d’horreur , avec beaucoup de courage : elle a fondé La Croix Rouge italienne, et a déployé pas mal d’inventivité ,  elle était volontaire et n’avait pas froid aux yeux, à une époque où, sans doute plus encore qu’en France, il y avait de la misère, y compris d’ailleurs juste après la guerre, famine et disette. Elle était proche de son frère Gianni, qui fut blessé grièvement lors d’une espèce d’exode  qu’ils firent, tous les deux, venant de Suisse où se trouvait leur mère , dans une voiture conduite par un allemand qui faisait n’importe quoi, et qui fut comme miraculé, après de nombreux mois de lutte contre la mort avec de la fièvre et une gangrène (elle raconte tout dans le détail) , car la pénicilline n’était pas encore disponible et venait à peine d’être inventée; quel courage ! à un moment  où les alliés étaient sur le point d’arriver en Italie, tout le monde les attendait, mais ils ne se montraient pas,  que les fascistes étaient en débandade, et que les allemands , qui avaient fini par envahir l’Italie, faisaient ch tout le monde…  personne ne comprenait ce qui se passait, il y avait des « Francs tireurs » partout, aux coins des rues, et on voit dans son livre la présence d’une sorte de caractère italien qui ne connait que le « Casino » (le bordel…)  🙂  bien loin de la rationalité allemande, par exemple… il y a un monde  entre le caractère italien , du moins pour ce que j’en ai connu quand je vivais en Italie, et le caractère allemand, du moins  ce que je m’en imagine concernant la guerre et l’organisation qu’en avait faite les nazis, champions de l’organisation…  et tout en Italie , même beaucoup plus tard, était complètement improvisé et assez farfelu … 🙂  Merveilleuse Italie… Susanna Agnelli avait un fiancé, à un moment, un certain Raimondo, qui devait faire partie de la vieille aristocratie italienne (il y aurait un gros roman touffu à écrire sur les aristos italiens) , et ce gars-la la faisait attendre, tout en lui prenant la main et en lui offrant une bague de fiançailles,  en lui répétant qu’ils allaient se marier , et qu’elle devait juste attendre qu’il en ait terminé avec ses maitresses et notamment une maitresse petite starlette (starlette dans les années 30, à vos souvenirs … 🙂 ) , qui, disait-il, le rendait fou … 🙂 et c’est complètement hilarant…le gars a carrément 2 prés carrés bien visibles dans sa vie, il n’en fait pas mystère : d’un coté sa fiancée sacrée, de bonne naissance, la future mère de ses enfants, avec qui il ne fait rien avant le mariage , juste discuter, lui tenir la main, et de l’autre ses maitresses, et d’après lui il n’est même pas question que la future mère de ses enfants soit jalouse ou quoi, impensable, car elle doit être au dessus de ce genre de mesquinerie  …  🙂  bon, elle finit quand même par en trouver un autre, à la fin du livre  … 🙂 il y a un autre passage, qui m’a bien fait marrer aussi : quand elle commence à être infirmière (elle part sur des bateaux, sous la gouvernance de quelque vieille duchesse de l’aristocratie chargée de veiller sur les infirmières, ou alors elle officie à terre, dans des hôpitaux ) , et à un moment, tous les blessés (je crois que l’Italie fait la guerre à l’extérieur au début, et qu’on rapatrie les blessés) se passent le mot, et montrent chacun à son tour  leur teubeu bien raide à l’infirmière, en lui faisant croire qu’il s ‘agit d’un syndrome médical qu’ils ont,  quelque chose comme ça… 🙂 parce qu’elle est tellement (elle doit avoir 17 ou 18 ans) naïve qu’elle ne comprend pas ce dont il s ‘agit… 🙂  ça aussi, c’est italien , je trouve … tu ne verrais jamais des trucs comme ça ailleurs … 🙂  j’écris tout ça de mémoire, j’ai laissé le bouquin sur place—  le style du livre est assez curieux, c’est un petit livre, pas long (j’en aurais bien lu plus; elle en a écrit d’autres, mais je ne pense pas qu’ils soient traduits) , chaque chapitre fait tout juste 2 pages, et le style est assez sec. On sent quand même une certaine morgue de classe, par exemple, sauf un peu à la fin, elle nomme rarement ses « bonnes » …il y en a des kyrielles, préposées à ci ou à ça, il y en a une pour chaque chose… toutes au service de la famille, plus une gouvernante anglaise (l’une de ses grand mères est américaine ), etc… visiblement, comme dans pas mal de familles riches de maintenant, les « bonnes » n’ont pas d’existence propre à elles, mais bon, par delà ces petits détails, on la trouve sympathique…d’ailleurs elle a été ministre , bien après la guerre, et a même fait partie du Barnum européen  …il parait qu’elle était franchement pour l’ union européenne …  Elle est décédée , comme son frère Gianni, maintenant, et , après quelques avatars (l’héritier de Fiat, désigné par Gianni Agnelli, est décédé brusquement, et un autre s’est suicidé), c’est maintenant le petit fils de Gianni Agnelli , John Elkann, qui a repris les rênes de l’affaire familiale, et ça a l’air de fonctionner , le gars a l’air bien avisé et bien retors comme il faut pour mener un groupe comme celui-là. il y avait un projet de fusion avec Renault, mais qui a capoté, et maintenant Fiat s’est associé avec (je ne sais qui) pour faire sortir de l’ombre un autre groupe mastodonte, qu’ils ont appelé « Stellantis » (le nom est bien trouvé, pour conquérir le monde, ça fait rêver le pékin moyen que je suis) … 🙂 Stellantis… par ailleurs, John Elkan diversifie les investissements , etc etc…mais ce qui est tout aussi intéressant, par delà les affaires de famille qui ont défrayé la chronique (Margherita Agnelli, fille de Gianni,  a fait un procès au reste de sa famille à propos du testament  de Gianni Agnelli, elle pense qu’on lui a caché des choses, elle voudrait voir tous les comptes, mais les autres sont tous contre elle, le problème c’est qu’elle demande ça après avoir accepté le partage, au début), ce qui est intéressant, c’est de voir le destin du frère de John Elkan, qui s’appelle Lapo Elkan, et qui semble, contrairement à son frère , ne rien savoir faire de ses 10 doigts: sur internet, il y a une vidéo YouTube  où Lapo Elkan donne des conseils par rapport à la pandémie et à une attitude positive devant la vie : ok, ok… millenial ! 🙂  bref, voilà, je ne sais même pas pourquoi j’ai raconté tout ça… ah oui, c’est parti du mot « fascisme » … 

Je suis allée nager , avant de prendre le train (voyage excellent, seule dans mon wagon, avec mon Cheval étalé sur 2 banquettes ,c’est terrible, j’aime de plus en plus la solitude, et la compagnie de mon cheval me suffit (presque). Un signe encourageant =

: il semble que les jeunes gens bien recommencent à porter des cheveux longs, j’adore ça… 🙂 des catogans, des queues de cheval, même, j’ai vu ça… 🙂  d’un autre coté, il y a tous ces hommes que je trouve tellement laids, avec leurs barbes de barbe bleue, le summum étant les « combattants » du néant, surtout lorsqu’ils ont ces espèces de barbes fines frisottantes sur les joues , spécifiques à un certain genre d’adorateurs du bon dieu, horreur malheur, ou alors ces gros trucs noirs profond, genre hispster ou pas genre hipster, c’est abominable … montrez vos visages, les gars, rasez ces barbes de l’enfer… je hais les barbes..;quant à mon cheval, dès qu’il en voit une, il se carapate dans un grand bruit de sabots grelottants… 

Et today, comme Berliouxxx is closed,  je suis allée nager à la piscine Elizabeth, et c’était pas mal.  Quand je suis arrivée, le petit bain était condamné car un gosse avait vomi (des épinards !) dans l’eau … les MNS étaient en train  de nettoyer.  Mais le grand bain était OK, à part quelques familles à un bout.Dès que c’est les vacances, il y a toujours un gosse ou deux qui vomit dans une piscine, c’est du classique … 🙂 je me demande ce qu’on leur fait becqueter avant..;le mieux serait de les faire se baigner à jeun ! 🙂  l’eau était froide, comme dans toutes les piscines parisiennes , ce qui me changeait de la piscine d’hier, où l’eau n’est vraiment pas froide du tout, mais j’ai nagé seule dans mon couloir, j’ai trouvé ça génial. j’avais envoyé un sms à mon ami entraineur  que j’avais envie de voir, mais il m’a répondu à 8h du soir, cet idiot, de sorte que ne sachant s’il y était ou non, je ne suis pas allée dans sa piscine … 🙂 

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