De Paris en piscine Le blog de Papillonista

RIMBAUD SQUATTERA-T-IL LE PANTHEON ?( épisodes 1 et 2)

La famille de Rimbaud s’oppose à ce qu’il soit transféré au panthéon » entend-on… hihi…excusez-moi !  🙂  je ne vois pas ce que la « famille de Rimbaud » (surtout qu’il n’avait pas d’enfants, ça doit être des descendants de ses neveux, au mieux, ou alors de ses oncles/tantes) peut avoir à dire… ces gens là sont aussi éloignés de Rimbaud que je peux l’être, moi ou n’importe qui d’autre… hé, c’était au 19ème, même pas au siècle précédent… de plus les droits sur l’oeuvre sont éteints … c’est du domaine public… que la « famille de Rimbaud » se contente d’apprécier son oeuvre, comme n’importe quel personne qui le lit.

Polémique ridicule… mettez le au Panthéon, avec ou sans Verlaine, ou ne le mettez pas…on s’en fiche… plus subversif que Rimbaud, en son temps et même maintenant, c’est difficile de trouver… c’est ça que vous devriez considérer… le reste, on s ‘en fout… (pourquoi ne pas le mettre académicien, à titre posthume, tant qu’on y est)… 🙂

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Les squatteurs fleurissent, je voudrais raconter une histoire (sous forme de feuilleton) dont j’ai été le témoin direct, il y a des années … une famille de 5 personnes, la mère, le père et les 3 enfants ( appelons-les famille Petithory) cherchait un logement (ça se passe dans le midi de la France, dans une ville de 200.000 habitants environ. (peut être un peu plus, peut être moins) . Dans l’histoire, que je vais raconter (peut être) en plusieurs fois, parce que je veux bouquiner un peu avant de dormir, et que je ne vais pas avoir le temps de peaufiner  un article, c’est la mère (mme Petithory )  qui est l’âme damnée de tout, et qui porte la culotte… Le père (M. Petithory) est un être assez falot, qui apporte l’argent du ménage en travaillant , mais qui ferme sa bouche, c’est sa femme ( peut être 35 ans à l’époque où commence cette histoire) qui prend les initiatives et qui conduit la famille à l’état de famille d’escrocs.

Donc cette famille répond à une annonce pour un logement à louer, un appartement de 100 M2  et de 5 pièces, situé au 1er étage d’une maison, (le Rez de chaussée n’est pas occupé, il ne le sera que plus tard) avec un grand jardin. (je connaissais bien les propriétaires de la maison, (appelons les M. et Mme Martin)  c’est comme cela que j’ai suivi l’histoire, qui me passionnait, parce que c’était complètement emblématique de ce qui pouvait se passer en France, les démêlés des gens avec l’administration judiciaire  ses failles, ses lenteurs  ses dysfonctionnements, le fait que la justice est totalement démunie devant les escrocs, et je parle-là du Civil… même pas du Pénal, on en apprend long… ). L’affaire se fait, le bail se signe, la famille Petithory, qui a l’air trés honnête, s’installe  et paie le loyer, qui n’est pas trés élevé. l’appartement est en bon état, le jardin est agréable, le quartier est recherché. On ne demande pas de garanties. 

Au bout d’un mois, la famille Petithory se plaint d’une humidité excessive : les propriétaires, les Martin,  qui, comme pas mal de gens ne comprennent rien aux problèmes d’humidité, et habitent à plusieurs centaines de kms, ne comprennent pas ce qui se passe (un voisin leur dira plus tard qu’il trouvait étrange que les habitants de cette maison n’ouvrent jamais leurs fenêtres, tout était continuellement fermé… ) les propriétaires, pensant que les locataires étaient de bonne foi, appellent un architecte, qui dit qu’il faut faire des travaux pour faciliter la ventilation, détalonner les portes, mettre des petites grilles d’aération aux fenêtres, et poser une vmc dans les combles , isoler les combles avec de la laine de verre … trés bien, les propriétaires font donc faire tous ces travaux par un artisan , et se demandent malgré tout où est le problème, car la maison est en excellent état, trés bien située, bien orientée, avec du soleil toute la journée en quantité (dans une région trés ensoleillée) , etc… et en plus jamais personne auparavant ne s’était plaint de problèmes d’humidité à cet endroit.  Le logement était situé au 1er et dernier étage, et il n’était pas non plus question de remontées capillaires, même au rez-de -chaussée. La maison était une bonne maison des années 50, bien construite en parpaings , haute de plafonds, et saine.

Au bout de 3  ou 4 mois environ de location, les locataires Petithory continuent à se plaindre d’humidité, disant qu’il y a des moisissures qui apparaissent (malgré les travaux et la VMC) , et arrêtent de payer le loyer sous ce prétexte . (par la suite ils paieront le loyer trés épisodiquement, à peu près 1 loyer sur 3 ou 4, ou sur 6 dans les derniers temps…) Les propriétaires Martin (qui commencent à étudier les trucs concernant l’humidité dans l’habitation pour résoudre cette énigme) leurs font les sommations d’usage, puis envoient un huissier.  Les Petithory  refusent de payer, disant qu’ils subissent des inconvénients trés importants, et s’adressent au tribunal, demandant un expert.  Une expertise est donc diligentée, et un rendez vous d’expertise est pris, tout cela durant  des semaines , des mois.  Pendant le rendez vous de l’expert (appelons l’expert M. Anebâté) , le sac d’une des propriétaires , qu’elle avait laissé sur une table, est fouillé, et on lui vole les clefs  de son logement personnel ainsi que son porte monnaie, ce dont elle ne s’aperçoit que plus tard). 

Lors de la visite de l’expert , la mère de famille Mme Petithory (qui fumait cigarettes sur cigarettes—c’était une fumeuse invétérée, grillant plusieurs paquets par jour—produit un certificat médical faisant état de l’asthme dont souffrait d’après elle sa fille, disant que l’humidité dans la maison était la cause de cette maladie.                  🙂   l’appartement ressemblait , quelques mois après le début de la location, à un taudis, les murs jaunis par la fumée de cigarette, et effectivement des moisissures se développaient, dues au manque d’aération. mais personne n’avait pensé à demander aux Petithory de quelle façon ils aéraient leur logement… car, voyez-vous, même avec tous les dispositifs de ventilation possibles, si un logement n’est pas aéré , c’est à dire si les fenêtres ne sont jamais ouvertes, il devient un taudis… parallèlement à cette demande d’expertise des lieux, les propriétaires Martin avaient demandé une expertise à propos des loyers réglés et surtout non réglés,  car il existait des disparités importantes entre le compte tenu par les propriétaires et celui des locataires qui prétendaient , eux , que tous les loyers étaient payés… 🙂  le propre avocat des Martin disait qu’il ne comprenait pas comment il pouvait y avoir de telles différences d’estimation … 🙂 les Petithory produisaient des extraits de compte montrant des débits de même montant que les loyers… loyers qui n’arrivaient jamais aux propriétaires… comment cela se pouvait-il…  🙂

Les Martin étaient en présence d’une bonne vieille famille d’escrocs, ils ont fini par le comprendre, mais la Justice, quant à elle, ne voyait rien…

L’expert Anebâté (qui était ce qu’on pourrait appeler un âne coiffé, et qui n’avait, comme les propriétaires ont pu le constater par la suite, aucune qualification pour devenir expert auprès des tribunaux), rendit une expertise d’où il ressortait que la maison était certes saine, avec un bon toit , de bonnes gouttières non fuyardes,  pas de remontées capillaires, des portes et des fenêtres sans problèmes, une isolation des combles, une VMC et tous les travaux nécessaires à une circulation de l’air  OK, etc… mais que … néanmoins il y avait une forte présence d’humidité qu’il ne s’expliquait pas.  🙂  (hi han)  Encore une fois personne n’avait pensé  à ne serait ce que supposer que les Petithory avaient une quelconque responsabilité dans la présence d’humidité dans la maison qu’ils habitaient et qu’ils étaient censés entretenir…—les locataires sont-ils , dites-moi,  supposés être des irresponsables complets, et la maison doit-elle  être conçue de manière à ce que même les plus irresponsables des locataires soient déchargés de leurs responsabilités?   la justice, pour sa part,  ne suppose jamais non plus que des locataires puissent être de mauvaise foi ,  bref des escrocs.

Donc l’expert conclut qu’il y avait de l’humidité dans la maison, que c’était donc de la faute des propriétaires, et préconisa de lourds travaux de doublage de tous les murs , planchers (!) et cloisons … ( complètement irréalisables… mais il fallait bien que cet expert ait une « solution » à apporter … c’était les seuls trucs qui n’avaient pas encore été réalisés, dans cette maison…) —les propriétaires Martin diligentèrent une contre expertise, avec quelqu’un doué de raison, (et expert qualifié) qui remettait les choses à leur place, mais le tribunal refusa d’en tenir compte et par ailleurs refusa une contre expertise judiciaire…  et le tribunal condamna les propriétaires (en oubliant d’ordonner les travaux de doublage des murs  etc…) à payer une somme trés conséquente aux locataires, avec exécution immédiate (j’ai oublié le terme légal—ah oui : exécution provisoire—) ce qui signifiait payer même si les propriétaires faisaient appel.  Par ailleurs, le tribunal oublia d’attendre, pour rendre son jugement,  le rapport de l’autre expert, celui qui devait examiner les comptes entre les parties… quelqu’un avait été désigné, un huissier m’a-t-on dit je crois, mais il n’avait rien fait, et était injoignable.(ou alors il trouvait qu’il n’était pas assez payé , c’est encore une hypothèse…au dessous de tout, le gars… ) 

La situation était donc que les locataires Petithory devaient beaucoup de loyers, qu’ils prétendaient avoir payés, que l’expert chargé d’examiner ça était aux abonnés absents, mais que les propriétaires Martin devaient payer des dommages et intérêts aux locataires séance tenante… 🙂

Les Martin ont donc payé les Petithory, et ont fait appel, bien entendu…l’appel devait être examiné par la Cour d’Appel d’Aix en Provence… cela prit plusieurs mois, années, peut être 3 ans…cela faisait déjà un moment qu’on y était (toute l’affaire a duré 7 années environ, et si on compte les rebondissements ultimes, cela a duré près de 15 ans…)  Pendant ce temps, les Petithory étaient toujours sur place, payaient un loyer de temps en temps (une fois tous les 6 mois maintenant) et détruisaient consciencieusement le logement et le jardin… les Martin avaient demandé à la Cour d’Aix qu’un expert soit désigné pour examiner les comptes, et que ce soit un expert comptable  qualifié…ce qui fut accordé. Les Petithory produisaient des comptes complètement trafiqués, avec des extraits de compte montrant des débits du montant exact des loyers (ils se faisaient à eux même sur un autre compte des chèques du montant exact des loyers, les petits malins … )  🙂 de plus, ils avaient même presque réussi à berner l’expert comptable de la Cour d’appel d’Aix (c’est un vrai roman cette histoire)en produisant un document de la CARPA (la CARPA est un organisme qui peut récupérer les chèques ou sommes versées de l’une ou l’autre partie dans les litiges avec avocats pour graver dans le marbre, en quelque sorte, que des sommes ont bien été payées) disant que des sommes avaient bien été versée à titre de loyer … les propriétaires, interrogés par l’expert comptable , lui conseillèrent de vérifier directement auprès de la CARPA, si ce document n’était pas par hasard un faux…ce qu’il c’était…   par ailleurs, une réunion entre les Petithory  et les Martin, avec leurs avocats, avait été organisée devant l’expert , mais les locataires décidèrent quelques jours avant d’y renoncer… (pour cause de maladie soi disant ) pour ensuite , la veille, demander à s’y rendre, finalement , de manière à ce que la partie adverse soit prise de court et ne puisse pas y aller…on appelle ça des « manoeuvres dilatoires »… (mais l’expert ne s’y laissa pas prendre) .

La locataire, la mère de famille, le chef d’orchestre de cette petite entreprise , Mme Petithory, se faisait discrètement passer , auprès des instances de ceci ou cela pour tour à tour une pauvre malade de quelque chose de terrible, ou du cancer…ce qu’elle n’était en aucune façon, ou alors un de ses enfants était atteint d’une leucémie… ou alors autre chose, son imagination était sans limite… les propriétaires se demandaient de quelle façon elle arrivait à circonvenir les gens de manière à poser d’emblée une opinion favorable à sa cause, alors qu’elle était plus véreuse qu’une vieille pomme pourrie d’asticots .  

Cette procédure était extrêmement contraignante pour les propriétaires  (qui avaient par ailleurs un handicapé dans la famille et pas beaucoup d’argent, mais ils étaient propriétaires de la maison, cela suffisait à les rendre suspects aux yeux de pas mal de personnes…) qui non seulement ne pouvaient pas récupérer leur appartement, devaient régler des frais d’avocat (les locataires avaient obtenu l’aide juridictionnelle bien sur), et étaient obligés de batailler pied à pied pour contrer les escroqueries (faux documents,etc…) et les coups fourrés des locataires… 

Tout cela avait pris une vitesse de croisière, lorsque les Martin furent avertis que les Petithory étaient en train de déménager, heureuse nouvelle … 🙂 oh, ils n’étaient pas trés loin, ils étaient exactement au coin de la rue ,  dans une maison qu’ils  avaient investie  … En effet, cette maison, où vivait un petit vieux monsieur (appelons-le M. Dumont) qui était propriétaire , s’était retrouvée sans occupant, parce que le petit monsieur avait été admis à l’hôpital , à quelques centaines de mètres de là, et qu’il avait fini par mourir. Et les Petithory avaient investi sa maison, cassant les serrures, celle du portail, puis celles de la maison, et s’étaient installés comme chez eux.  🙂 une jolie petite maison, un peu vieillotte, certes, mais avec un jardin, dans un bon quartier, et tout à eux… (notons qu’ils avaient déjà déposé un dossier CAF pour obtenir des allocations logements pour la « location » de la maison… cette famille avait déjà fait le plein des aides CAF , et l’un des combats des Martin était de faire comprendre à la CAF que les Petithory ne réglaient pas leurs loyers, et que donc la CAF n’avait pas à leur verser d’allocations logement pour la location… 

Par la suite, on sut qu’ils avaient vendu la voiture du vieux M. Dumont décédé, et fait des chèques avec son chéquier, coupé les arbres du jardin, etc… les Martin (le procès devant la Cour d’Aix était toujours en cours) étaient heureux de les voir partir, leur maison à eux était complètement mise à sac, mais ils savaient que sans ce départ les Petithory (famille avec 3 enfants, intouchable) auraient pu se maintenir des années encore sans payer, parce que le bail initial était un bail vide, renouvelable tous les 3 ans, avec des restrictions telles aux droits des propriétaires que l’affaire était pratiquement entendue d’avance…

Cependant les Martin s’intéressèrent à cette situation nouvelle (ayant une dent contre les Petiuthory) , que leur avait décrite le seul ami du petit vieux décédé, un autre vieux monsieur (appelons le M. Blanchard) qui vivait dans la commune limitrophe, et qui ne comprenait pas ce qui se passait : M. Blanchard  ne comprenait pas pourquoi il y avait ces inconnus dans la maison de son vieil ami M. Dumont, et comment ils étaient entrés. Il disait que c’étaient des inconnus…mais il avait 80 ans et personne ne l’écoutait (il était allé à la mairie… tout le monde s’en foutait)  Les Martin  demandèrent alors à M. Blanchard si  ce petit vieux décédé, M. Dumont,  avait de la famille …non, il n’en avait pas , le fils unique était mort du sida , et il n’avait plus de relations avec son père de toutes façons, mais peut être y avait il quelque part une fille de ce fils… le vieux copain se rappelait à peine du prénom, il n’était pas trés sur,  c’était Audry , ou Agnès, quelque chose comme cela… Audry ou Agnès Dumont… il ne savait pas où cette personne pouvait se trouver, son vieil ami M. Dumont  n’avait plus aucune relation avec sa petite fille …

les propriétaires Martin , (appelons les les ex propriétaires, du coup), qui s’intéressaient  de plus en plus à cette histoire  , en même temps qu’ils retapaient les lieux laissés bien dégoutants par la famille d’escrocs, se renseignèrent auprès des Domaines, car en effet les « Domaines » sont l’organisme en France qui s’occupe des histoires d’héritage lorsqu’il n’y a pas d’héritier connu, et purent s’entretenir avec la personne (appelons-là Mme Lidiotte )en charge  de cette succession apparemment vacante : il apparut que la famille d’escrocs  Petithory avait présenté aux Domaines un bail en bonne et due forme, soi disant signé par le petit vieux décédé, M. Dumont, …sur son lit de mort…  🙂 (tu peux faire avaler tout ce que tu veux à l’administration française… la preuve, avec les aides aux entreprises suite au COVID : ça n’a pas tardé… en quelques semaines, quelque chose comme 200 millions d’euros déjà d’escroqueries… alors imagine un peu la fraude aux prestations sociales, dans ce pays, depuis des années et des années…) … je reprends mon récit :  la personne des Domaines, Mme Lidiotte,  disait  aux Martin qui s’inquiétaient, « vous comprenez, ils ont un bail »… et les Martin répondaient « Mme Lidiotte, sauf vot’respect, si vous voulez faire un bail, ce n’est pas compliqué, vous achetez un document chez le papetier, et ensuite vous le remplissez comme vous voulez, et le signez tout pareil…  »  les Martin qui représentaient aussi M. Blanchard, le ciel ami de M. Dumont décédé , disant « ce sont des escrocs, c’est un faux bail,  ce sont des squatteurs, ouvrez les yeux « … »mais.. bêe bée,  » disaient les « Domaines  » qui s’apprêtaient  à vendre la propriété aux enchères, avec option d ‘achat pour les squatteurs, et sans doute pour une bouchée de pain…

Cela ne se pouvait pas… les Martin (preux chevaliers)  décidèrent donc de faire leur possible pour retrouver la petite fille du vieux monsieur Dumont décédé:  ils n’avaient que le nom ( Dumont, un nom assez répandu, comment faire si elle était mariée ? ) et 2 ou 3 options de prénoms , comme j’ai indiqué plus haut  …ils la trouvèrent… ils l’informèrent… elle vint sur place (elle n’était pas au courant du tout de ce qui se passait), elle déposa plainte, la police vint sur place, et, s’il est facile de berner les tribunaux, les services sociaux, les services de l’Etat, les Domaines et tout le monde, par contre il est plus difficile de berner la police … 🙂 l’affaire fut rondement menée, les squatteurs avouèrent rapidement, ils quittèrent les lieux, l’héritière de la maison (appelons là Audry Dumont) put retrouver son bien, et elle fit, pour les remercier, une belle attestation aux Martin, mettant en lumière l’escroquerie des Petithory envers son grand père et elle, son héritière, de manière à les assister dans le procès toujours en Cour d’appel … 

On le sut plus tard : plainte au pénal avait été déposée par Melle Dumont, mais le Procureur classa l’affaire … (ce qui est déjà un grand scandale…parce que cette famille Petithory a continué, encore et encore plus à escroquer tout le monde)   peut être avait il reçu une lettre de la Mère de famille racontant des salades comme d’habitude … 🙂 la petite fille Audry Dumont (j’espère que vous suivez) était dégoutée…elle avait la possibilité de poursuivre, elle, directement, mais elle ne le fit pas, parce qu’elle pensait que ces gens se rendraient insolvables (et c’est ce qui se passa plus tard pour les Martin  qui ne purent jamais récupérer leur argent..) 

La famille d’escrocs changea de crémerie … ils allèrent à quelques kms de là dans une jolie maison qu’ils louèrent, et dont ils ne payèrent pas plus le loyer, (et qu’ils mirent à sac tout comme la maison de leurs ex- propriétaires, laissée dans un état de saleté avancé et nécessitant une grosse rénovation…), se retrouvant aussi au tribunal, poursuivis par les propriétaires de cette nouvelle maison … par la suite (que je vous raconterai plus tard), on vit qu’ils étaient recherchés dans toute la région pour des faits de petites ou grandes escroqueries, (à un moment, ils devaient quelque chose comme 200.000 euros  à plusieurs créanciers ), et que même les enfants s’y mettaient… des amendes et des injonctions de payer des trucs arrivaient toutes les semaines à leur ancien domicile … ils avaient escroqué de multiples organismes de crédit, et la CAF, aussi,  etc… mais demander des précisions à la CAF relevait du secret défense… de temps en temps ce genre d’organisme faisait échapper une petite confidence, mais le plus souvent tout cela était top secret… 

Enfin vint le jour du jugement de la Cour d’Appel d’Aix , après des années de bataille pied à pied,   y compris sur le compte des loyers dus  établi par les Martin, qui était exact au centime près… les Petithory furent condamnés à payer une somme conséquente…dont ils ne payèrent jamais le moindre centime, vous allez savoir pourquoi,  et comment  ils se servirent de toutes les possibilités que la société et la justice leur laissaient pour se soustraire à leurs obligations et leurs responsabilités… 🙂 …la suite au prochain numéro…  🙂

Je reprends le feuilleton : 

La Cour d’appel d’Aix avait donc rendu un jugement, et les Petithory, famille d’escrocs, devaient donc régler une somme conséquente aux Martin, au bout de plusieurs années de procédure, et alors qu’ils avaient quitté le logement pour squatter la maison ‘en face, et ensuite, délogés par la police, avaient loué une autre maison à 2 ou 3 kms environ. (dont ils ne payèrent pas plus le loyer)…

Le problème, pour les Martin, étant que dès qu’ils voulurent se faire payer, puisque la Cour d’Appel d’Aix avait rendu un jugement dans ce sens (rappelons qu’en première instance, les Martin avaient été condamnés à régler une somme aux Petithory—alors que c’étaient eux, les Petithory  qui devaient des loyers aux Martin— 🙂  , dès qu’ils voulurent se faire payer, ils durent affronter pas mal de problèmes ; le jugement fut signifié aux Petithory par huissier, comme c’est la Loi, et ensuite l’huissier se mit en position de rechercher les comptes en banque des Petithory, (parce que bien sur ceux ci ne manifestèrent jamais aucune volonté de régler ce qu’ils devaient) … sauf que l’huissier fut arrêté dans son élan par une procédure des Petithory qui déclarèrent d’abord qu’ils étaient divorcés… 🙂 (même si les Martin, curieux de vérifier si c’était vraiment le cas, purent constater que dans leur nouvelle maison les Petithory continuaient bien à vivre ensemble, le papa, la maman et les 3 enfants) : ils déclarèrent qu’ils étaient divorcés , et Mme Petithory déclara qu’elle ne gagnait pas assez pour rembourser sa dette aux Martin, ni d’ailleurs aucune dette à personne—je ne me rappelle plus exactement du timing des évènements qu’on m’a narrés avec force détails croustillants , mais il s’avéra que Mme Petithory se mit en faillite personnelle, c’est à dire qu’elle fit une demande à la banque de France à propos de son surendettement… demandant comme c’était la loi, un moratoire…toutes ses dettes devant être suspendues jusqu’à un retour à meilleure fortune… Mme Petithory , nouvelle divorcée soi-disant , avait trouvé un travail à la poste … (d’où on la mit à la porte quelques temps après, car des colis disparaissaient parait-il):  une assistante sociale appela un jour les Martin, demandant que ceux ci veuillent bien suspendre leur recouvrance de dette, et comprendre que Mme Petithory était dans le besoin…  🙂 à quoi les Martin répondirent que Mme Petithory était une escroc, qu’ils la poursuivraient jusqu’au bout de l’enfer, à quoi l’assistante sociale, et ensuite un autre keum du même  bureau social qu’ils avaient eu au téléphone répliquèrent d’un ton sec que les Martin étaient sans coeur,  🙂 et que Dieu merci il existait des protections légales contre les propriétaires comme les Martin… exactement comme si la Cour d’Appel d’Aix n’avait fait que pisser dans un violon, et que les Martin réclamaient quelque chose qui ne leur était pas dû, poursuivant cette innocente famille … comme les Martin purent le constater par la suite, parce que lors de la procédure de surendettement, on leur fit parvenir l’état des créances de Mme Petithory envers une bonne partie de la région Paca,  Les Petithory devaient de l’argent à pléthore d’organismes de crédits, à la CAF, à la SNCF et au service des transports en commun de la région, à quelques particuliers, dont les Martin, et même à des vétérinaires , car ils avaient un chien, une brave bête dont une seule oreille était plus sympathique que toute cette famille … de plus ils venaient encore de déménager (pour le quartier le plus chic de la ville, notèrent les Martin, sur la corniche, devant la mer… 🙂   ) ayant quitté leur dernier logement en catastrophe , (celui après le squat, si vous suivez, hihi) et ayant été condamnés pour non paiement de loyer de nouveau…  🙂

Longtemps après leur départ de la maison, les Martin recevaient encore des avis d’amende divers, concernant les parents, et même les enfants…et même des avis d’huissiers qui se proposaient de saisir des trucs dans un logement qui n’était plus du tout celui de cette famille…la fille de la famille avait pris l’habitude de voyager gratis , le fils … bon , on ne va pas dire ce que faisait le fils…  🙂 

Mme Petithory produisait des bulletins de salaire de son travail de la Poste, et avec ces bulletins, plus les allocations CAF—car la CAF continuait à verser—la commission chargée d’examiner les procédures de surendettement disait qu’elle n’avait pas la possibilité de rembourser quoi que ce soit à qui que ce soit…parce qu’elle avait 3 enfants à élever…(qui étaient déjà grands, mais la commission de surendettement avait appliqué un barème, et ces sommes insaisissables s’appliquaient jusqu’à un âge assez canonique des enfants, je vais peut être dire une bêtise, mais il me semble que c’était quelque chose s’assez incroyable, comme 22 ans … c’est à dire que jusqu’à ce que les enfants atteignent cet âge avancé, Mme Petithory était censée les entretenir, et avoir une somme minimum pour cela qui devenait insaisissable par quelque créancier que ce soit…  Les Martin n’en croyaient pas leurs yeux, en lisant toutes ces conneries, mais les sommes insaisissables (Mme Petithory était juste à la limite, comme par hasard) se révélaient , leur a t-il semblé,  plus conséquentes que ce que eux mêmes avaient pour vivre… 

Il fallait donc attendre un retour à meilleure fortune de Mme Petithory, ou que les enfants soient plus grands pour qu’enfin les créanciers puissent penser à percevoir quelque chose. Tous les créanciers abandonnèrent de fait la procédure à ce stade, ne voulant rien dépenser de plus. Il n’était question, à ce stade, que d’un moratoire de la dette de Mme Petithory. Certainement pas d’un effacement… (M. Petithory, quant à lui, avait disparu des radars, personne ne savait où il était, puisqu’ils étaient officiellement divorcés) … 

Les Martin regardèrent en détail en quoi consistait cette procédure de surendettement : ces naïfs continuaient à croire qu’ils finiraient par pouvoir récupérer ce qu’on leur devait : il était notamment écrit (en gros, hihi), que les procédures de surendettement ne s’appliquaient qu’aux personnes de bonne foi …  c’était même une condition sine qua non pour que l’endettement soit reconnu… les Martin, pleins d’espoir, firent donc valoir  que  d’après eux le surendettement ne pouvait s’appliquer dans cette histoire, et d ‘ailleurs, si les locataires avaient été de bonne foi, étaient ils obligés de détruire complètement les lieux où ils avaient habité (il y avait des constats d’huissier à ce sujet), + les escroqueries en tous genre, dont ils apportèrent quelques preuves, plus les termes du jugement de la Cour d’appel d’Aix qui mentionnait (de manière feutrée, mais ça y était) les manoeuvres dilatoires … rien n’y fit… les gens de la commission de surendettement ne voulaient rien voir ni rien admettre, et une fois encore les Martin furent taxés de méchants propriétaires et pourquoi s’acharnaient-ils à ce point  .. quand les Petithory étaient de gentilles personnes sans défense… 

A un moment, l’huissier des Martin réussit à retrouver M. Petithory, qui était aussi débiteur, tout comme son épouse, et je crois qu’il réussit çà récupérer quelque chose comme 2.000 euros, ce qui constitua l’alpha et l’oméga de ce qu’il réussit jamais à récupérer, et qui servit à le payer, lui, l’huissier…  🙂

Quelques années après, les Martin eurent la surprise de recevoir une convocation pour une nouvelle audience  devant un juge : Mme Petithory demandait à ce qu’on la débarrasse complètement de sa dette … faisant état du fait qu’elle était incapable de rembourser qui que ce soit…le moratoire était terminé, et elle prenait les devants pour la suite et fin…  ses enfants étaient désormais grands, et elle ne voulait surtout pas payer quoi que ce soit à qui que ce soit… c’était la fin de la procédure: des députés très bienveillants  avaient quelques années auparavant , voté des textes en faveur des surendettés, ( les Martin n’étaient pas contre le fait qu’on aide les pauvres gens, mais ils auraient préféré que la Loi s’applique réellement, c’est à dire que les escrocs patentés et les gens de mauvaise foi ne PUISSENT PAS profiter de cette loi, puisque c’était ECRIT comme ça… sauf que tout le monde s’en foutait, de ça… ) en prévoyant l’abandon pur et simple des dettes … les seuls créanciers présents le jour de l’audience étaient les Martin (personne d’autre ne se présenta, de la cinquantaine de créanciers qui avaient pourtant été convoqués)… qui expliquèrent au juge que oui, ils s’opposaient à ce que leur créance soit purement et simplement effacée … ils ne comprenaient pas qu’en première instance ils aient du régler des sommes à des gens qui leur devaient de l’argent, et que une fois le jugement de la Cour d’Appel d’Aix rendu, avec certaines sommes à régler, ce jugement se voit, quelques années après, purement et simplement effacé… ils ne comprenaient pas…parce que les Petithory étaient des escrocs d’après eux … Mme Petithory assistait à l’audience , seule, et les Martin pensèrent qu’elle n’avait pas changé d’un poil, et selon eux, elle n’attendait que ce jugement pour continuer à escroquer encore et encore. ils ne se parlèrent pas, elle ne les regarda pas… qui sait ce qu’elle est devenue maintenant ?  🙂

Le juge dit qu’il comprenait les Martin, mais qu’il était tenu d’appliquer la loi, disant que c’était avec regret…était-il sincère ? ou pas ? les Martin ne le surent jamais…  le juge rendit un jugement comme quoi toutes les dettes de Mme Petithory étaient effacées… il y avait une possibilité de faire appel, les Martin firent appel, toujours auprès de la Cour d’appel d’Aix …mais le jugement d’appel fut le même…

Les Martin se demandèrent pour quelle raison leur pays pondait de telles lois, effacer les dettes d’un particulier envers un autre particulier, dette reconnue par une cour d’appel, en plus…sans même dédommager ces particuliers lésés… Ils trouvèrent ça plus que puant, et leur sentiment de perplexité envers la justice ne fut pas des meilleurs… car pendant ce temps, personne ne leur avait fait cadeau des impôts locaux et autres taxes et impôts réclamés par l’Etat … d’autant plus que les Martin n’étaient pas des richards sans foi ni loi, loin de là, et qu’en plus le loyer consenti aux Petithory était plus que raisonnable … et que les Petithory étaient, par contre, des escrocs à la petite semaine, comme on dit, des gens commettant des petites escroquerie, et en continu… (il semble qu’en France on ne commence à considérer l’escroquerie que lorsqu’elle dépasse certains montants… la mansuétude quasi générale de l’administration à l’égard de ces gens était proprement phénoménale, ont trouvé les Martin )

 (j’ai oublié de dire qu’au début, comme les Petithory, qui ne payaient pas les loyers , percevaient quand même des allocations logement de la CAF, les Martin s’étaient tournés vers la CAF pour percevoir ces allocations à la place des Petithory, ce qui est une procédure possible, et s ‘en était suivie une bataille à mort, si l’on peut dire, parce que les Petithory prétendaient—rappelez vous—que les loyers étaient réglés, utilisant des subterfuges… pour finir, la CAF mit en place ce qu’elle appelait « un plan de recouvrement »censé permettre aux locataires d ‘ « apurer leur dette »… 🙂 bien entendu ceux ci n’en avaient rien à faire …par la suite, les Martin apprirent qu’ils avaient escroqué la CAF de pas mal de prestations, enfin on le leur dit à morts couverts, car, comme je l’ai raconté, savoir des trucs en France est vraiment le parcours du combattant, personne n’est censé communiquer sur rien… (et je suppose que les administrations entre elles font pareil, et de cela découlent ces fraudes sociales et autres , incroyables,   dont on n’a qu’une petite idée…il semble que cela change un peu, car parait-il, ils croisent des fichiers… mais bon…ça va lentement… ) et cela se termina que la CAF ne régla plus rien à personne, ni aux propriétaires, ni aux locataires … c’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle les Petithory investirent une autre maison , où la situation était meilleure de ce point de vue : fausse déclaration de loyer (alors qu’ils squattaient), faux bail signé par propriétaire fantôme (décédé, mais qui le savait ?) , et la CAF qui verse des prestations d’aide au logement…  les Petithory adoraient littéralement avoir de l’argent sans rien faire … 🙂

Mais l’histoire n’est pas terminée, elle continue au prochain N° … 🙂


Bien nagé, encore et toujours..;cette histoire de Covid recommence à me tourmenter… le Covid est une maladie fantôme, mais qui doit exister quelque part, c’est le sentiment de mon Cheval…on n’a aucune envie de l’attraper, en fait… alors on nage, on nage… 🙂 pour échapper au Covid ! 

Aujourd’hui ils ont dit qu’il y avait plus de 900.000 morts du covid dans le monde ..;ok, ok, mais n’est on pas plusieurs milliards de terriens ? ça semble un peu disproportionné, quand même…

 

 

2 Thoughts on “RIMBAUD SQUATTERA-T-IL LE PANTHEON ?( épisodes 1 et 2)

  1. Bécassine on 19 septembre 2020 at 8 h 40 min said:

    Quelle histoire ! Quel suspense ! Bravo ! Je suis sûre que vous avez matière pour écrire plusieurs romans.

  2. deparisenpiscine on 19 septembre 2020 at 12 h 45 min said:

    Certes ! 🙂 je vais continuer avec ce feuilleton en tous cas … 🙂 vous verrez, ce n’est pas terminé …

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