Rendez-vous à la piscine Youri Gagarine avec une amie MNS… Sans moi elle ne se serait pas motivée pour y aller, me dit-elle…C’est quand même elle qui est MNS, pas moi… J’étais fatiguée (elle aussi, car elle habite une maison où il faut être sur le qui-vive en cas de pluie diluvienne, il y a des infiltrations, elle n’a donc que peu dormi…Et moi aussi (4 h), mais pas pour les mêmes raisons…La pluie diluvienne me repose plutôt…)
C’était quand même un grand plaisir d’être dans cette piscine, à l’extérieur, où l’eau était bien chaude, aucune sensation de froid, peu de monde dans les couloirs, même avec l’entrainement des mômes à coté, le ciel plombé comme toujours au dessus des HLM staliniens, la pendule sur 2 cotés n’indiquait pas la même heure… 3 minutes de différence entre les deux… Mon amie n’a pas nagé longtemps, elle était dans le bassin intérieur et eut froid, trés froid, et moi dans le bassin extérieur, je n’ai pas eu froid une seconde, pas froid du tout…
Elle sortit donc, s’habilla et m’attendit en téléphonant du coté cafétéria, qui surplombait la piscine, et me dit que j’avançais bien, en crawl, que les jambes ne flottaient pas d’un coté et de l’autre comme c’est souvent le cas…Il est exact que je fais des efforts surhumains pour gainer tout ça, (j’entends les voix de mes copains MMaitre-nageurs et entraineurs quand je nage, avec chacun sa spécialité … « Serre les fesses..; » etc…
Je suis la JEANNE D’ARC de la natation parisienne, la (vieille) fille qui ENTEND DES VOIX…
A commencer, d’ailleurs par celle de mon Cheval, la meilleure part de moi-même… 🙂 🙂
Celui-ci, d’ailleurs, revenant d’une promenade en solitaire dans le 94, où il était allé inspecter quelques piscines, m’annonça de grands malheurs qui d’après lui, s’amoncelaient au dessus de la piscine d’Alfortville… celle ci (tout le bâtiment) serait en train de GLISSER sur la mauvaise pente…Le bâtiment serait en train de se casser la binette, fissures et compagnie, glissement de terrain… Je fis « Oh » et « Ah », tellement la nouvelle était juteuse et digne d’une com sur internet…
Mon Cheval refusa d’ailleurs de me dire d’où il la tenait…Si ça se trouve, c’est pas vrai… « Et qu’en pense le Maire », lui demandai-je ? (la piscine est quand même neuve, quasiment, et a coûté des mille et des cents…), …Et il y a un nouveau maire, depuis 2 ans…Et comment cela est-il possible ? Les municipales ne sont-elles pas en 2014 ? … « Il s’agit d’un tour de passe-passe de l’ex maire de cette cité », prétendit mon Cheval (je lui laisse la responsabilité de ses infos)… Se voyant sur le déclin et cumulant déjà pas mal de fonctions dont celle de sénateur, il a préféré laisser la place de Maire à son suppléant,il y a 2 ans, comme ça il était sur que la place serait occupée dans la bonne direction politique, et il lui a laissé aussi toutes les casseroles (au feu), dont la piscine, neuve , dont on a déjà dû refaire le carrelage un an après son inauguration… Il est possible qu’on doive refaire toute la piscine 3 ans après son inauguration…
En tenant cette conversation, mon Cheval et moi chevauchions sur le chemin du retour, le long de la Seine, à Ivry, avec les campements roms le long de la route, ou coincés entre la route et la Seine, sur le bas-coté (Ca fait plaisir de voir des gens de bonne humeur, s’amusa le Cheval, alors que nous notions que tout comme le font maintenant certains parisiens chez eux, les roms entassent dans leurs campements, tout ce qu’ils peuvent trouver, et qui peut encore servir), les quais à cet endroit, en quittant CHOISY, étaient rien moins que rébarbativement glauques, ombres noires , avec un coté industriel hétéroclite, brrr… sablières, matos d’usines, ports de déchargement, échangeurs routiers… La Seine luisant faiblement à coté… Je voulais laisser le Cheval s’en regagner nos pénates de son coté, et moi continuer à pieds, espérant sans doute retrouver l’allégresse qui me saisit une nuit, il y a longtemps, où je découvris Drancy à 3h du matin…
Mais le Cheval n’accepta pas et nous continuâmes vers les zones plus civilisées où des morceaux de lieux festifs commencèrent à apparaitre ça et là, laissant les docks faussement déserts (des gens surgissaient de l’ombre)… Puis nous passâmes dans la zone Paris, aux confins des bus avec des N°S à 3 chiffres qui desservent banlieues contre banieues, le pont de Tolbiac, et là, après le pont, nous descendîmes sur le quai, où, dans la nuit se pressait une foule de vendredi soir festif.
Je tins absolument à inspecter les abords de la piscine Baker, au milieu des flon-flons, des dizaines de personnes qui faisaient la fête sous la Trés Grande Bibliothèque – Occasion de dire encore qu’objectivement elle est moche…Ben oui… Et pas fonctionnelle, ce qui est pire…Mittérand a laissé son nom à cet édifice, Chirac laissera le sien au Musée du Quai Branly, tu verras, me siffla le Cheval, ils n’attendent que sa disparition pour baptiser le musée…
Nous stoppâmes un moment devant la pauvre BAKER en travaux …Une affichette « fermeture pour carénage »Un mot comme « habituelle » était dans l’affichage…Histoire de dire qu’il était normal que cette piscine fermât 3 mois par an pour ce motif chaque année…Le bassin était vide, et on apercevait des matériaux un peu partout …Ouverture fin novembre…Et une piscine de moins, une … !
Je signale un excellent article sur le blog d’un certain « Lionel Labosse », qui s’intitule : « Velibs, vitres cassées, et veulerie politicienne ».
Je me suis bien marrée en le lisant…Taper « Lionel Labosse » sur google, puis le flux RSS, l’article est juste sorti.