L’été revient, il refait des 30°… je suis descendue à la plage à pieds et tout le monde me souriait, même un beau garçon avec au moins 30 ans de moins que moi, qui sortait d’un grand magasin bio, là sur la route… Tout en marchant sous le soleil, je discutais au téléphone avec mon cheval, et voila que je regarde mes pieds sans faire exprès, et voila, qu’est-ce que je vois ? ben, j’avais mis 2 chaussures différentes…Sur un pied, le gauche, le mocassin trouvé neuf dans la rue à Paris, marque AIGLE, qui commence à avoir quelques heures de vol, et sur l’autre pied, une sorte de chaussure « CROQ », en plastique léger, une affaire formidable, à la fois élégante(si, si) pratique et avec laquelle on peut faire des kms , payée 2 eu au bazar de Toulon… J’avais voulu changer e chaussures à la maison, et voila, j’ai oublié en chemin ce que je faisais, donc 2 pompes différentes « Alzheimer, quand tu nous tiens… », ricanait mon Cheval au téléphone, ce qui fait que je lui raccrochai au nez… Pour plomber l’ambiance, celui-là…Mais ne lui en déplaise, j’en tirai une conclusion optimiste : Pour plaire aux hommes, nul besoin d’autre chose que d’un détail insolite dans la mise… Le pire thon du monde avec 2 chaussures différentes (ou un pull mis à l’envers, et que ce soit bien visible)…intriguera plus qu’une avec les chaussures bien normées, bien les mêmes… Euh… Pourquoi pas…? Suffit d’y croire, non ? 🙂 🙂
En descendant le chemin de la plage, voila que je me trouve avec une dame, une grand mère qui cornaquait pas moins de 5 bambins entre 7 et 10 ans…On discute, 2 étaient ses petits fils, les autres des cousins, elle en avait marre de les garder, c’était les enfants de sa fille qui s’était mariée avec un toulonnais…La mère avait dit que ce mariage ne durerait jamais, et pof, ça n’a pas duré, et à peine les enfants confectionnés, pof ils se séparent…Le gendre retourne à Toulon, la fille reste à Paris, et la mère, on ne sait pourquoi, quitte Versailles avec son mari (malade) pour aboutir à Toulon, mais ça ne lui plait pas trop, et… Et on arrive à la plage…Je lui dis poliment « A bientôt » ou « A un de ces jours », car elle se met à l’ombre et moi je vais plus loin poser ma natte.
Je me mets à l’eau (j’ai fait 1500m) et que vois-je, depuis l’onde ? Cette dame qui vient s’installer à coté de mes affaires, sans doute pour bavarder encore…J’aurais bien eu envie de connaitre la suite de l’histoire (notamment comment elle avait deviné DES LE DEBUT que le gendre n’était pas l’homme qu’il fallait à sa fille, mais j’avais encore plus envie d’être seule…Donc je nage et je nage et je voyais qu’elle regardait si j’allais enfin arrêter de nager et revenir faire la conversation au soleil…
Alors j’ai fait un truc, j’ai nagé jusqu’au bout de la plage, et je suis revenue par derrière, en longeant le rocher, et arrivée derrière elle, et derrière ma natte (elle tripotait son portable), j’ai tiré ma natte avec les affaires dessus, par derrière, et j’ai tout ramassé, elle ne s’est aperçue de rien, et je suis allée lire beaucoup plus loin…Contente de mon coup… 🙂 🙂