Cette fois-ci, je suis passée par le pont-aux-cent-mille-cadenas, à la pointe de l’ile de la Cité, qui ressemble à une décharge à ciel ouvert car les amoureux entrelacent aussi des morceaux de sacs plastique : Il y a tant et tant de cadenas, tout petits ou énormes , qu’on ne distingue plus les parapets ajourés du pont, sous cette muraille de métal . – A quoi peut bien servir ce cadenas géant, dans la vraie vie – , – Je veux dire, en dehors du symbole – s’interroge mon Cheval… 🙂 il y a la même folie au Pont des arts, plus à l’ouest, et j’ai lu qu’un plasticien venait avec des assistants munis de grandes tenailles ( les mêmes que pour voler un vélo ou une moto ) afin de récupérer de la matière première pour ses sculptures… le cadenas serait une matérialisation de l’amour, la version moderne et parisienne du coeur gravé sur l’arbre, et Paris est la ville la plus romantique du monde, n’est-ce pas, disent des gens qui n’y vivraient pour rien au monde…, ;-D 😀 😀 … »Ou alors , ça fait référence aux serrures dont les chevaliers qui partaient aux croisades munissaient les culottes de leurs épouses, tu sais, la ceinture de chasteté « , me suggère délicatement le canasson qui est actuellement sous influence médiévale… On devrait faire des stats pour voir si les amoureux cadenassés au fil du fleuve résistent mieux que les autres.
Aujourd’hui à la piscine, il manquait encore 2 lignes, mais heureusement cela ne nous a pas gênées, la ptite dame et moi même, toutes seules dans notre couloir. Elle s’habitue à moi, maintenant, et moi à elle…nous avons nos habitudes…Le Jeudi on se tutoie presque (elle-même est en train de se civiliser : Aujourd’hui, enfin je veux dire : Demain, puisque j’écris là sur hier…, today, donc, elle PLAISANTAIT avec un grand beau gaillard au teint d’ébène doré sous la douche , Elle lui arrivait au nombril…Un Mr a passé presque’une heure sur la plage à faire des exercices étranges sous l’oeil blasé des nageurs… A un moment il donnait des coups de pieds style Kung-fu dans les perches fichées en verticale au bord du bassin, jusqu’à en décrocher une qu’il remit prestement à sa place avant qu’elle ne m’assomme…de temps à autres, il plongeait depuis les bords latéraux, pas mal, d’ailleurs, mais je le perdais, impossible de voir s’il nageait bien ou si tous ses mouvements préliminaires n’étaient que de l’esbrouffe pour faire croire qu’il s’échauffait…Nooon…Pas le profil du nageur…
Au moment de quitter les lieux, énorme orage qui me fit revenir au bord du bassin, à regretter de ne pas être restée encore plus longtemps dans l’eau : des coups de tonnerre, le fracas de l’averse sur la toile de Hermant était impressionnant, on ne s’entendait plus. Des cascades ruisselaient le long des vitres. On priait pour que la toile et le mât tiennent le coup…
Dans les douches, 2 gosses de 7 et 8 ans en train de discuter de quelqu’un, impossible de savoir qui … » Elle a des cheveux noirs ? » demande le plus petit (son copain faisait des signes en se versant des bonnêts remplis d’eau sur la tête, les gosses adorent ça ), et puis (en se rapprochant, rigolard): « elle est grosse ? » … Et puis » Elle a un ventre bidou ? »
Hé, toi, là-haut dans les nuages, : Va faire beau bientôt, oui ?
Papillonista