Un autre aspect de la ville qui date de l’époque de Louis XIV (photo P.A.M.)je fais le tour de la pluvieuse Vallée heureuse presque plusieurs fois par jour…J’ai renoncé à prendre le bus…Je vais de haut en bas et de bas en haut, je groupe mes obligations… 🙂
Ayant fait une tache de thé sur un tapis d’Iran qui ne m’appartient pas, voilà que je me suis trouvé une tâche à accomplir : Faire reculer la tache jusqu’à la faire s’évanouir…je me suis attachée à cette affaire-là pendant plusieurs jours, après consultation d’Internet sur ce qu’il convenait de faire … Suivant le conseils de « la Toile », j’y suis allée doucement, par paliers, mais le résultat est là : la tache de thé n’est plus la première chose qu’on aperçoit quand on regarde le tapis…Même en le regardant en oblique, même en le regardant distraitement, même à la lumière électrique, même à la lumière rasante…(aucune trace de trace de tache, à la lumière rasante…)
Avant que j’oublie : J’offre tout un asortiment de bonnêts de natation siglés à qui devine où se trouve la Vallée heureuse … 🙂 😉 😀 😀
Vallée de larmes, encore aujourd’hui(je ne parle que du ciel, le reste va bien), et qui ne veut pas laisser échapper ses captifs…de la neige est encore tombée bien bas sur les montagnes, mon Cheval me télégraphie—Il se croit au siècle dernier—que l’automne sera exceptionnellement chaud et que nous ne verrons pas l’hiver avant juin 2017 … 🙂
En effet, m’étant rendue jusqu’à la station ferroviaire (à pieds), pour trouver un moyen de m’enfuir vers le sud, j’arrive devant un bâtiment désert, bien que partiellement rénové (rénové en surface, en fait c’est toujours le même vieux bâtiment que dans mon enfance, ce qui me rappelle que j’ai reçu (et donné ?) mon premier baiser dans le train qui venait de quitter cette gare) … 🙂 …le gars qui m’avait embrassée est devenu notaire dans une autre Vallée, un peu plus bas … 🙂
Je rentre dans la gare (toutes les porte sont fermées sauf une, mais il faut le savoir) : strictement personne, gare fantôme ! pas un train à l’extérieur, rien…Guichets fermés …je me rappelle de la radio qui disait que(en plus des canardages de l’an dernier, des accidents d’avions en série, des invasions de gens crevant de faim et incapables de redresser la situation dans leur propre pays—la question de savoir si nous y sommes pour quelque chose ou pas est toujours en débat—, en plus des divers accidents climatiques de ces derniers mois, des casseurs qui font ch… le monde, des manifs diverses, des « nuits debout »et des gens couchés un peu partout, en plus de tout ça, eh bien, la SNCF fait grève, et personne ne sait vraiment pourquoi … 🙂
Ben quoi, j’avais oublié …Boff… (je mets 2 « f »à boff, ça fait chicos, ça fait ruskoff … 🙂 Boff … Non, je ne suis aps venue avec ma valise, je veux juste acheter un billet pour dans trés vite, mais après la grève … 🙂
Un préposé surgit (qui ressemble terriblement au chef de la CGT qui lui même fait terriblement penser au beauf de Cabu … Vous ne trouvez pas ?
Tous les guichets sont fermés, mais il entrouvre un rideau et demande pour quoi c’est…Lorsqu’arrive une dame échevelée qui me double par la gauche et lui brandit un billet de train en disant que ce n’était pas sympa d’avoir tamponné son billet alors que … je ne sais pas (ça doit être alors qu’il n’y a pas de trains disponibles )… 🙂
Je fais remarquer que j’étais arrivée au guichet la première … Elle ne m’écoute pas et continue à reprocher des trucs au gars, et à moi, elle me jette « mais je suis en retard, le train va partir » … 🙂
Et, comme je lui dis d’attendre que j’aie fini d’acheter mon billet, la voilà qui sort de la gare…Il n’y a pas de train, pas de voyageurs, pas de départs, et de toutes façons elle s’en va par l’autre coté …celui par lequel on quitte la gare en allant vers la ville, et elle profère : « ce n’est pas chic de m’avoir fait ça »… Elle disparait dans la rue … 🙂
Le préposé au guichet me dit que ce n’est pas la peine d’acheter un billet, parce qu’il y a la grève jusqu’à vendredi … 🙂 …je lui dis que j’ai regardé sur internet SNCF et que j’ai vu que le train que je voulais prendre serait à l’heure …Vous savez ce qu’il me répond ? la SNCF, on s’en fout, nous ici on fait ce qu’on veut, ils peuvent mettre ce qu’ils veulent sur internet, nous on fait ce qu’on veut …
Boooon, bon ! ne pas s’énerver ! Et il y a des cars, qui quittent la ville ? oui en cas de grève, il y a un car à 7h du matin … Ooohhh, ne comptez pas sur moi pour me lever à 5 heures et me trimbaler à pieds avec une valise …
La Vallée heureuse veut me garder entre ses serres je vois ça d’ici ! je repars vers les villages environnants pour réfléchir à la situation, et j’arrive à la conclusion que strike, sciopero, grève ou pas, si je veux partir, je pars … Mon Cheval m’envoie un dessin pour rigoler : je suis assise sur ma valise au feu rouge à la sortie de la petite ville, aux portes de la Vallée heureuse et j’ai un grand écriteau : SNCF en grève, je vais à … participation aux frais … Ca et un chapeau avec un peu de rouge à lèvres pour faire comme si j’étais gaie, ça devrait marcher pour s’arracher …Il suffira d’arriver à franchir les premières portes de la Vallée pour prendre son essor … 🙂
J’ai donc fait un grand tour par les villages satellites et les chemins , pour arriver de l’autre coté de la voie ferrée, en vue d’un grand centre commercial avec une grande surface Carrefour,digne de la banlieue parisienne, dont j’ignorais totalement qu’elle existait dans cette Vallée … C’est alors que j’ai voulu franchir la voie ferrée et ai dévalé un talus, puis en ai remonté un autre, traversant les rails rouillés (aucun train en vue, rassurez-vous) … Voie ferrée unique qui oblige les trains à se garer dans les gares pour laisser passer le train dans l’autre sens … En 100 ans, les locomotives à vapeur ont laissé la place à des motrices électriques, mais toujours une seule voie, et, et, on met toujours le même temps depuis la grand ville, pour rejoindre la vallée !
Après avoir franchi la voie ferrée, j’ai demandé mon chemin pour rejoindre la grande surface Carrefour , à une famille tenant une échoppe d’instruments de travail, assez incongru à cet endroit, et nantie du meilleur chien qu’on puisse trouver à la ronde, une sorte de batard noir avec des poils soyeux et qui avait mis la tête dans mon sac sans que je puisse l’en sortir … Ils m’ont indiqué le chemin, et je me suis retrouvée , après 5 minutes, sur le TOIT de la grande surface Carrefour, dont j’apercevais l’envers de l’enseigne … Il y avait des gros ventilateurs dont la plupart éteints, des escaliers en béton qui descendaient jusqu’à des culs de sac avec de lourdes portes en fer cadenassées, et aucun moyen de se parachuter DEVANT l’enteée du magasin…et pas âme qui vive, juste une sorte de parking, sur cet immense toit plat … J’ai donc rebroussé chemin … 🙂 🙂 🙂
Ensuite, je me suis aperçue que je n’avais plus le temps de nager, car il était presque 17h30, et la pistoche fermait à 18h, mais j’y suis allée quand même, espérant un miracle ! qui eut lieu : ça fermait à 18h30 ! 45mns de natation , délicieux, mais toujours du plomb dans le maillot ! et toujours des gars qui ne veulent absolument pas nager plus lentement qu’une bonne femme … Qu’est-ce que ça peut m’énerver, ça ! Le gars qui fait du dos, moi aussi qui fais du dos, je vais plus vite, il bourre, je bourre, il se met en crawl pour dépasser, mais j’accélère, et voilà …
L’entraineur dont j’ai parlé l’autre jour(qui mettait une sono à fond) était là, à entrainer des enfants de 10 ans, et il m’a regardée d’un air un peu torve (car j’ai raconté cette histoire de sono à une MNS) …Et puis les jolies nageuses de 15 ans sont arrivées, + un jeune gars blond aux cheveux longs en auréole, qui devait en avoir 16, et qui était beau comme Adonis, avec son petit maillot et ses pecs bien dessinés …Ils plaisantent ensemble, avant l’entrainement, les ptits gars et les jeunes filles … 🙂 Quand j’avais leur âge, c’était ski et ski, et pas d’alternative …Il n’y avait pas de piscines dans la vallée, aucune, sauf une piscine privée de 8 M2 … j’aurais bien aimé faire de la natation, à l’époque, mais on allait nager dans un lac au delà de la barrière neigeuse, et on ne pouvait pas y rester longtemps, tellement c’était gla gla glacé … Gla gla !