De Paris en piscine Le blog de Papillonista

Artiste

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Une Exposition de peinture (Jacques Moreau dit « Le maréchal »)  à la galerie 27 rue de Seine 75006 Paris Saint Germain-des-près , jusque fin juin, mais la galerie n’est pas ouverte tous les jours, ou alors sur rendez vous. je crois qu’il y a un « nocturne » jeudi prochain (en principe c’est ouvert dans les fins de semaine, sauf le dimanche, et jusqu’à 19h.)

Cliquer sur les photos pour voir les détails. (le portait de Kafka a été photographié de biais car au dessus de la chaise du propriétaire de la galerie … 🙂   . C’est parfois un peu flou car mal photographié par moi… 

Sur un des tableau est écrit « 666 » qui est le « Chiffre de la bête » … grosse bébête qui peut s’intéresser à vous, va savoir … 🙂

 Même technique sophistiquée (à base de glacis) qu’un peintre allemand très renommé, Ernst Fuchs, (décédé maintenant)—voir l’affiche— qui était son ami. On peut aussi citer Matti Klarwein ,  pour les peintres contemporains ayant adopté ces techniques des maitres anciens. (15ème, 16ème, 17ème siècle, voire 17ème, ensuite ça se perd un peu . Les impressionnistes par exemple avaient complètement abandonné ça, ce qui rend leurs oeuvres très périssables … à restaurer sans arrêt… quant à la peinture « Au couteau » qui fit florès dans les années cinquante, posséder une toile de ce genre vous expose à voir votre oeuvre préférée s’écailler et tomber par petits morceaux sécables sur votre moquette … 🙂 ces peintres (le Maréchal est qualifié de « peintre visionnaire » mais il est surtout quelqu’un qui travaille avec ces techniques anciennes,  sont complètement à l’opposé de ce qui peut se faire maintenant, ils sont les antithèses des entrepreneurs en peinture qui sont là pour faire de la monnaie (ou bien sont juste là pour produire bêtement, sans trop réfléchir) dont les précurseurs furent Picasso, (et puis Kiki Picasso, Loulou Picasso, héhé, toute la figuration narrative, et puis tous ceux qui ont fait de la production en série, Warhol en premier, et tous les autres, tous ceux qui tiennent le pavé maintenant et gagnent des fortunes … 🙂 non pas que je n’aime pas… (j’aime tout, je crois) , je signale juste que des peintres comme Le Maréchal font partie d’une espèce assez rare. 10 ans pour finir un tableau, et encore…c’est pas long… 🙂 pas étonnant qu’il ait eu des soucis d’argent toute sa vie, pratiquement, même si la demande pour ses tableaux excédait l’offre (il ne voulait jamais rien vendre … ) 🙂 🙂 spécial, quoi … (le correcteur d’orthographe, dont je me demande qui se cache derrière ses initiatives permanentes, écrit contre moi : « spatial » eh bien après tout, ça s’applique  aussi …  🙂 

Le peintre Jacques Moreau , dit le Maréchal, est un « ancien surréaliste », qui a connu André Breton et toute la clique (clic clic). ensuite il s ‘est enfermé chez lui et n’a fait que peindre, peindre, et peindre, et graver,  avec une vie sociale réduite au minimum, mais on venait beaucoup le voir chez à domicile. Dans les dernières décennies, il vécut dans un  grand atelier dans le 13ème, et se maria avec une dame qui vit encore … 🙂 . Le peintre est mort il y a trois ou quatre ans, (ou même peut être cinq ans, vu comme passe le temps) et maintenant il y a une exposition de son travail dans cette galerie.

Les photos ne rendent pas hommage (surtout faites par moi, avec un petit smartphone) , car chaque tableau est un objet de luxe en soi , extrêmement bien réalisé (les gens qui acquièrent ces tableaux pourront les léguer à leur descendance car les tableaux résisteront au temps, tellement ils sont bien fabriqués, avec des techniques très anciennes, la meilleure technique du monde…  . ce que la photo ne montre pas, c’est que les tableaux rayonnent … 🙂 

Ce peintre fabriquait aussi assez souvent ses cadres. (comme Pierre et Gilles, et comme les peintres très anciens). L’atelier du peintre, dans le 13ème, est un espace incroyable, avec toutes sortes de choses déposées par le temps, y compris surement des toiles d’araignées (mais on ne les voit pas spécialement), et des objets récupérés ou ramassés ça et là (par exemple, sur les murs de la cuisine, à un endroit, ont été collées les petites étiquettes qu »‘on trouve sur les citrons, etc, et ça forme un tableau…il y a ainsi cet espace d’artiste colonisé par des idées d’artiste, qui est bien sur invendable… à une époque, l’artiste, qui …je ne sais pas comment dire… devait surement considérer les oeufs comme quelque chose de très étrange, fabriquait des espaces avec des coquilles à peine ébréchées (vides, bien sur), et ainsi de suite … lorsqu’il s’est marié, avec une dame assez âgée maintenant, mais qui lisait énormément (autant que lui, c’est pour cela que quelque part ils étaient bien accordés, bien que leur vie commune fut quelque part aussi,  chaotique—) celle ci, qui était d’une bonne famille, a apporté quelques tableaux de sa famille, sa mère, peinte en pied, sur une toile très grande, et son arrière ou arrière arrière grand père, qui fut quelqu’un au 18 ème siècle, etc … l’endroit ( cet atelier) est le lieu le plus « poétique  » que je connaisse (je l’ai visité un jour) , avec des zones peu éclairées, (surtout le soir, il y a des lampes partout, mais des endroits où il n’y en a pas), du velours, des livres partout aussi, etd es tableaux absolument partout, jusqu’en haut des murs, et il faut une échelle pour aller les chercher … des tableaux avec es cadres sculptés, ou alors ovales, tout petits, n ou alors beaucoup plus grands, des gravures, du matériel de peintre (à une époque il broyait ses couleurs, mais il fini par y renoncer à la fin), toutes sortes d’huiles et de résines pour la « cuisine  » de la confection des tableaux, et toutes sortes d’objets , c’est un endroit où on ne peut qu’avoir des conversations intéressantes, tandis qu’on vous sert un bon vin ou autre chose , ou une nourriture raffinée comme par exemple un topinambour … 🙂 

Ce peintre détestait se séparer de ses tableaux ou de quoi que ce soit de ses oeuvres (mais il donnait tout le temps son argent à qui lui demandait, dans la rue, chose très extraordinaire, si on lui demandait quelque chose, il le donnait), il était même capable de vendre un tableau et de le garder chez lui en disant qu’il n’était pas terminé .;;en effet terminer un tableau lui demandait des années , à force de rajouter de la lumière dans la lumière, de l’ombre dans l’ombre, de la couleur sur la couleur, de la brume sur la brume, ce qui rend ces objets, maintenant, complètement uniques, et surtout lumineux, ce que la photo ne rend pas . D’ailleurs certains des tableaux photographiés ici ne sont pas terminés. 

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Je n’oublie pas M. Poutine, qui aura son poème dans mon prochain article. 

 

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