Discuté un moment avec quelqu’un que je vois souvent à la piscine : C’est une dame, et elle vient juste de divorcer … Il y a 8 jours … Son mari la trompait … avec une de 10 ans de moins … en même temps, elle me confie qu’elle ne l’aimait pas, c’était juste un mariage comme ça, qui a duré une trentaine d’années quand même … cette dame vient d’une famille française provinciale trés catholique, avec tout le folklore attaché aux familles françaises trés catholiques , le qu’en-dira-t-on, etc … je lui explique que moi j’ai grandi dans une famille française trés athée, de gauche, et que je ne voyais que des vieux communistes à la maison (notamment une vieille prof d’histoire/géo trés communiste et trés asséchée ) beaucoup de débats d’idée formatées, et un certain manque de chaleur … Aussi sectaires, entre nous soit dit, que les vieux cathos bien rassis …
Cette dame me dit que sa mère ne l’aimait pas, elle l’a mise en pension à l’age de 6 ans !
je raconte à mon tour qu’on m’a mise en colo presque tous les étés à partir du même age, (et en pension à 10 ans …), et que mes parents me faisaient opérer des amygdales à distance, sans même être présents , juste en donnant des ordres au staff de la colo, à 800 kms ...
Un autre de mes copains, famille de gauche/gauche , intellectuels trés parisiens, a vécu les mêmes mésaventures … pension à l’autre bout de la France pour que les parents , n’est-ce pas, puissent vivre leur vie de parents libres et athées sans entraves …
Familles cathos trés pieuses, messe obligatoire, et familles bouffeuses de curés de la France profonde, distingués intellos de gauche privilégiant la théorie et indiquant la voie du bien, rigides conservateurs traditionalistes, tous … même combat ?
Rencontré aussi un autre Monsieur, avec qui j’avais discuté dans l’eau l’autre jour … là je le croise en entrant, il sortait … Il est dessinateur et peintre, et il m’invite à son exposition qui aura lieu en décembre dans le 20ème arrondissement … j’ai pris l’adresse (dans ma tête)…On a parlé un moment dans le hall, et puis il est parti …je ne me rappelle même pas comment il nage …Mais il est tout le temps à Berlioux , c’est un habitué ... 🙂 🙂 🙂
Mais la rencontre la plus agréable et étrange, quoique la plus brève, fut un beau garçon (plus je le regardais plus je le trouvais trés beau) avec un bonnêt du Racing, dans le couloir aux palmes, au moment où nous fûmes délogés de la ouane par une leçon …
Je lui ai demandé s’il était de ce club, et là il m’explique que le Racing pour les triathlètes, c’est terminé … Fini … Il n’y a plus de section triathlon … Y a-t-il seulement encore une section natation de haut niveau ? il ne savait pas … (il faudra que je demande à cette nageuse du Racing, que je n’ai pas revue une seule fois depuis la rentrée … 🙂 … )
Il nageait surtout rue Eblé, et pas tellement au Pré Catelan … il pense que la suppression du tri dans ce club, c’est pour des raisons de fric … Les nageurs de haut niveau coûtent cher et ne rapportent rien … Comme quoi … Le Lagardère Paris Racing, club bourré de gens richissimes, jouit d’une concession merveilleuse au Bois de Boulogne … J’espère ne pas trop faire d’approximation, mais il me semble que cette concession a été donnée par la ville de Paris en échange (aussi) du fait que même si les lieux (divins) ne sont pas accessibles au commun des mortels parisiens (le droit d’entrée est prohibitif, la cotisation est inaccessible, et en plus il faut 2 parrainages … ), au moins le Club s’engageait à suivre des équipes de haut niveau … apparemment c’est terminé, ça aussi … La concession demeure, les gens richissimes continuent à voir l’un des plus beaux lieux parisiens leur être réservé (à l’abri total de la plèbe), et rien en échange … les sportifs de haut niveau dégagent ... 🙂 🙂
Ce jeune homme (il avait au moins 20 ans de moins que moi) était , m’a-t-il semblé trés beau, avec un regard (yeux gris, ou qui avaient l’air gris) génial … Plus je le regardais, plus je le trouvais beau …Impossible de m’en détacher … Du coup, alors que j’étais passée dans une autre ligne, je suis revenue pour voir comment il nageait … (je n’ai pas vu grand chose, en fait …)
J’étais rentrée à Berlioux alors qu’un beau soleil brillait dehors (les gens étaient en tee-shirts, shorts, chemisettes) … malgré le fait que le pont-aux-cadenas concentrait, c’était frappant, les symboles de toute la stupidité indifférente du monde (le barde-à-claques, les cadenas empilés, les vendeurs de cadenas à la sauvette, les mariées extasiées, les mariés non moins extatiques, les photographes photographiant des photographiés qui à leur tour photographiaient indifféremment la cathédrale ou leur conjoint en train de photographier les enfants qui eux-mêmes agitaient leur appareil photographique … (savez-vous qu’une étude a démontré qu’on se rappelait beaucoup moins ce qu’on photographiait, comparativement au même sujet dont on se souvient beaucoup mieux si on lui a évité la photo … de là à dire que si l’on aime quelqu’un il vaut mieux ne jamais le photographier …:-)
(Le barde énervait tellement mon Cheval que, dès que j’ai eu le dos tourné, j’ai entendu un grand hennissement de colère « Ca suffit, ça suffit, bêla mon Cheval, ça suffit le massacre ..) … 🙂
Grand soleil chaud en arrivant aux confins de Berlioux, vent aigre et pluie en sortant … C’est l’automne …
Encore cette chanson …
April, come she will …
When streams are riped and swelled with rain …
May she, will stay …
Resting in my arms again …
June … She’ll change her tune …
In restless walks she’ll praw the night …
July, she will fly …
And give no warning to her flight ...
August …Die she must …
The autumn winds blow chilly and cold …
September … I will remember …
A love once new has now grown old …