De Paris en piscine Le blog de Papillonista

8 septembre 2013, quelques centaines de mètres en mer

L’étudiant nageur qui habite à coté de la maison est joli comme un coeur, grand, blond, athlétique, yeux gris bleu, visage avenant. Il court avant d’aller à la fac. son programme est pas mal : le matin il étudie les trucs dans les livres , l’après midi il étudie le sport en le pratiquant. Plusieurs sports, mais la natation reste son favori. Son dieu est  PHELPS, par contre il n’a jamais entendu parler de Janet Evans, grosse lacune quand même.

Il voulait aller hier à la piscine LEO LAGRANGE, il avait vu sur internet à la rubrique piscines de Toulon, que c’était ouvert…Je lui ai dit de se méfier car à Toulon, si  on voit un truc d’un coté,  c’est souvent autre chose qui se passe…C’est un peu comme à Paris, les fermetures sont étendues sous différents prétextes, on gratte 1h d’un coté, on rabote une journée d’employés municipaux  de l’autre,et au final ça fait des économies à la Municipalité (les ptits ruisseaux font les grandes rivières, ricane mon Cheval…)… Parce que à Toulon comme à Paris, les sous on les met ailleurs…A Paris c’est 🙂 … Et à Toulon c’est (entre autres) dans le nouveau stade Leo Lagrange, totalement sous-employé, under-utilisé… On leur taperait sur la tête, pour faire entrer une idée…Cela changerait-il quelque chose ? « Tu vas devenir irritable, si tu continues », susurre mon Cheval en m’apportant une camomille devant les yeux ahuris de l’étudiant (un Cheval avec une tasse de tisane surgissant de derrière un figuier, surtout avec un short Adidas et des baskets siglées, ce ne sont pas des choses qu’un étudiant voit tous les jours…)

L’étudiant veut passer un concours pour rentrer dans la Marine Nationale, plongeur démineur.Il veut parcourir toutes les mers du monde sur les bateaux français. il fera merveille avec ses cheveux blonds, ses yeux clairs,  et peut-être un uniforme avec des boutons dorés…Ou en maillot de bain et combinaison de plongée sous le soleil des pays lointains … Mon Cheval commence à lui raconter des fariboles à propos de quand il était sous-marinier sur le Charles de Gaulle, et comment il est pressenti maintenant pour aller au Moyen Orient mettre un peu d’ordre en Syrie,et j’interromps ces sornettes de Cheval en verve en lui rappelant que nous avons de la route à faire (car le dimanche, à Toulon, le bus est aussi rare qu’une dent en or sur un étudiant sportif de 20 ans)…Il n’y a que le Cheval… 🙂

Un orage monstrueux avait éclaté dans la matinée avec des trombes d’eau, et nous en vîmes les traces en arrivant sur la plage : des quantités de bois flotté, d’algues et de détritus se trempaient la pillule sur le rivage, mais l’eau était d’une douceur extrême, sous les gros nuages…Un torrent ayant surgi des collines avait certainement tracé son chemin jusqu’à la mer, puisqu’à l’endroit où habituellement se trouvait une portion de plage bien connue des habitués se trouvait maintenant carrément une ravine profonde…ce qui m’a sciée…On n’imagine pas la force de l’eau alors qu’en plein été elle est quand même drôlement absente, dans ce pays, mis à part la mer, et on croit que c’est pour toujours…

Au dessus de la ravine, sur un bout de rocher, j’ai remarqué une croix de Lorraine, que je n’avais encore jamais vue…Un souvenir du débarquement sans doute…

Mon dernier jour à la mer…

Désolée…Suite demain…connexion débile !

 

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