April, Come she will
When streams are riped and swelled with rain
May she will stay
Resting in my arms again
June, she’ll change her tune
In restless walks she’ll praw the night
July, she will fly
And give no warning to her flight
August, die she must
The autumn winds blow chilly and cold
September I’ll remember
A love once new has now grown old
(Simon and Garfunkel, nineteen sixty six)
Et voila… Encore un été qui s’en va à la ramasse, avec sa pointe du 15 août, et tout ça, la chaleur, les nuages, le coucher de soleil d’hier qu’on aurait dit comme sur les Iles Sanguinaires (j’étais à la Nation, c’était rouge beauté fardée à l’ouest ), les feuilles qui déjà jonchent le bitume tandis que d’autres continuent à pousser, drues et vertes, bd Saint Germain, les shorts des nanas, tout ça s’en va…S’en va… Aspiré par un vortex du Temps, qui passe, ça passe et ça se passe là, tandis qu’on se pose des questions qui vont de plus en plus vite, un jour arrive, il est déjà avalé… Tout le monde te dit « profite du temps qui passe, il s’enfuit si vite…Mais comment faire ? Impossible à saisir, pourtant j’essaie, je ne fais que ça…Essayer de saisir l’instant…Mieux vaudrait ne pas penser…Oui, comment se fait-il que ça passe si vite ? C’est contre ça qu’on devrait se révolter, oui, c’est cela…Révoltons-nous contre quelque chose qui en vaille la peine, tant qu’à se révolter… Je demande un instant d’éternité…Si on arrive à « Voir » avec nos télescopes quelques minutes après le BIG BANG (cette idée-là rend fou, non ?), pourquoi ne pas nous attaquer maintenant au temps, le démonter, l’aligner, le retourner comme un gant, puisque il y aurait un lieu ou l’Espace et le temps se rejoignent… Pourquoi ne pas conjuguer nos forces vers ce but, faisons changer quelques petites choses, comme les enfants qui triturent toutes sortes de trucs juste pour voir ce qui va se passer… comme je fais pour mon ordinateur (sans grand résultat, d’ailleurs … 🙂
… Au lieu de s’entretuer, je veux dire… Grosse perte de temps… Victoire de l’Ennui sans saveur… Victoire du malheur, de la laideur… Des corps dans des sacs…
Personnellement, plus ça va, plus j’ai envie de vivre… je ne m’ennuie jamais… Je voudrais tout connaitre…Et pas que cette époque-là, les autres époques aussi… je voudrais être frappée d’ubiquité temporelle… je me glisserais à travers les ages sans me faire repérer… J’ai été trés frappée, dans le reportage sur les jeunes qui vont se baigner au risque de leur vie dans ce spot d’eau glacée, à Beaumont-sur-Oise, l’étang interdit et si bleu… Une jeune fille disait qu’elle s’ennuyait, qu’elle n’avait rien à faire…mais, bon sang… Rien à faire, comment cela se peut…Juste se poser là, savoir qu’on est seule (ne rien espérer)…Et regarder…
Mon Cheval, qui revient d’une promenade rue des Ecoles, me dit que je dois parler de ma séance de pistoche sans me prendre la tête (lui même a médité 5 petites minutes devant la statue de Montaigne, en face de la Sorbonne : Montaigne , habillé avec une cape, une fraise à la Henri IV, des bas et des chausses pas si différentes des souliers anglais de maintenant, a comme un demi-sourire sardonique, mais le plus frappant, c’est son soulier droit, en bronze, le bout du soulier est le seul truc brillant, poli, de la statue )…Mon Cheval dit que ça lui fait penser à la statue sur la tombe de ce spirite enterré au Père Lachaise, (Alan cardec… ?) un seul endroit est brillant, lisse et poli, sur la tombe, c’est…Vous n’avez qu’à aller voir… 🙂 🙂
Bon… Alors hier c’était DUNOIS (environ 2, 8 kms), et puis visite à Roger-le-Gall, où ils ont toujours les tuyaux d’arrosage, une honte, pour le prix d’entrée… Retour à pieds dans Paris, par Nation … Acheté une glace… C’est passionnant, je sais… « Si c’est pour ça que tu veux vivre cent ans de plus… » me dit mon Cheval 🙂
Ouiii… Ce sont les plaisirs du quotidien…Pour profiter, je fais plusieurs choses en même temps…Marcher, faire des exercices, imaginer des trucs précis (par exemple construire une bibliothèque quelle planche à quel endroit, etc…), en regardant ce qui passe, les beaux mecs, les gens pittoresques, les choses étranges, et le ciel par dessus… 🙂
Ah…Et puis un bon endroit pas cher pour s’asseoir et consommer un truc, rue du Louvre (passage de gens trés sympas à regarder) : Le magasin Franprix juste avant la Poste du Louvre : On achète ce qu’on veut et on le mange ou le boit juché sur des tabourets confortables à l’entrée du magasin, il y a même un micro ondes pour faire réchauffer une tarte qu’on aurait achetée, ou un plat, et le caissier donne des cuillers ou fourchettes en plastique si besoin…Je lui ai fait cadeau d’un superbe cadre pour photos et d’une magnifique boite en bois dont je voulais me débarrasser, il était ravi… 🙂
« Et ta séance de today? » Rappel du canasson… ben, voila, j’ai pas fait beaucoup, seulement 2000… A DUNOIS… Parce que sont arrivés, dans le couloir calme, un gros lourd, puis un autre gros lourd, frères ou potes (le même genre de bonnêt, inconnu au bataillon), puis encore un 3ème, et un 4ème…
De quelle contrée où la natation est inconnue venaient-ils ? Il y avait déjà dans le couloir un garçon qui nageait comme un pied, avec des gants, et qui s’exerçait au papillon , je lui ai conseillé 1°) de nager à droite, et 2°) de prendre au moins une leçon, mais gentiment, ce qui fait qu’il m’a écoutée, mais je crois qu’il confondait sa droite et sa gauche… Nous étions 2 nageuses « normales » à faire la grimace, mais bon, ça allait encore, quand les 4 autres ont débarqué… Grosse catastrophe, personne ne nageait droit, personne ne savait nager… On s’arrêtait au milieu pour discuter et rigoler… La ligne du bord était prise par une leçon, et celle d’à coté de là où on était réservée au crawl… Au bout d’1/4h ça ne s’arrangeait pas, je me faufilais et doublais sur la droite…Mais bon, je n’avais pas envie de me prendre la tête, j’étais bien dans l’eau, et l’été est la saison pour les branques dans les piscines, tout le monde a le droit de se rafraichir…
Puis les évênements se précipitèrent… Comme ils étaient en train de nager 2 de front tandis que le 3ème arrivait à la rencontre en faisant son crawl danse de Saint Guy, je décidai de passer sous la ligne pour finir ma longueur dans le couloir de la leçon, car impossible de passer…Bien sur j’arrivai avant tout le monde au T, attendis un moment (à cause de la leçon, et impossible de repartir dans le couloir encombré…) Je repassai dans le couloir au moment où ils étaient tous les 4 alignés au T en train de discuter dans leur idiome et de s’agiter, et c’est en repassant devant, pour repartir la première (normal ils étaient tous plantés au T coté grand bain), que l’un d’eux me tomba dessus, comme s’il perdait l’équilibre…A l’heure où nous mettons sous presse, nous ne savons toujours pas si c’était intentionnel ou pas… 🙂 Je penche pour oui… D’après ma vieille expérience… Du coup je dis à ce Mr qu’il fallait faire attention, et que je nageais 10 fois mieux que lui, (j’y suis allée carrément mais c’était la pure vérité, 100 fois mieux même… 🙂 …
Savez ce qu’il m’a répondu ? qu’il était un grand nageur et même qu’il était Maitre Nageur à Londres (Il ne parlait pas anglais, à part « yes », et échangeait dans une autre langue avec ses collègues…) Bref il n’y avait rien à dire, juste à nager, et comme c’était pas possible, l’autre nageuse et moi sommes parties… Et voila… 🙂 Content, Canasson polisson ? la voila, la séance ! ( Oui..;? la Chevalette d’Alan Cardec ? Ce sera pour une autre fois !! ) 🙂 🙂