De Paris en piscine Le blog de Papillonista

Vacances dans la Vallée Radieuse

Ma Dulcinée de Toboso  est sur la paille , dit l’amoureux  🙂 

Le gars que j’avais rencontré à la gare à Paris, et qui m’a raccompagnée en voiture jusqu’à la vallée radieuse, m’avait confié qu’il lisait de la poésie tous les jours, Néruda, Rilke , a t-il dit  … il ne comprenait pas comment on pouvait vivre sans en lire , tous les jours un peu, et je trouvais son discours très étonnant, parce que pour trouver quelqu’un qui lise de la poésie au quotidien, il faut se lever tôt … (je ne sais pas s’il lira ce que j’écris, car je lui ai indiqué mon blog, oralement, mais si  on ne tape pas exactement l’intitulé  du blog, au mot près,  ou alors « papillonista », on peut errer vraiment sans jamais rien trouver, car l’internet va traiter « Paris  » et « piscines » ou « piscines à Paris » et les occurrences sont énormément nombreuses, qui n’ont rien à voir avec mon blog…  🙂 ) donc il n’est pas certain qu’il ait retenu ce que je lui ai dit.;;déjà 10mns après, il ne se rappelait pas exactement …  🙂 cet homme  est aussi un activiste assez actif pro migrants  (il n’est pas rentré dans les détails mais j’ai vu qu’il connaissait la question) : En tant que montagnard et alpiniste, il ne pouvait pas laisser des gens mourir de froid dans la montagne. Je lui ai dit qu’ effectivement si des gens se noient en mer, on doit les sauver , quel coeur de pierre le regarderait mourir devant soi ? de même en montagne : je serais personnellement incapable de laisser des gens se noyer en ma présence,  ou rester en baskets dans la neige aux portes de la vallée Radieuse quand souffle le blizzard  et qu’il gèle à pierre fendre  (et d’ailleurs, dans la Vallée Radieuse , dès que la nuit est tombée les habitants se terrent dans leurs demeures bien chauffées—curieusement ici il n’y a aucune peur de manquer de fuel ou de gaz cet hiver, et la piscine est bien chauffée— et il n’y a personne dans les rues, même pas un chat, hormis un ou deux endroits de bazar, auxquels on ne s’attend pas : par exemple dans la vieille ville, un café bar ouvert sur la nuit et la collégiale, avec pas mal de jeunes gens qui hurlent et font de la musique bien après minuit, en fumant des cigarettes 🙂 quelques autochtones , des vieux célibataires du coin, se joignent à eux, tout contents, et les jeunes les regardent avec indulgence, tout le monde est égaux… 🙂 il y a aussi un ou deux chiens  qui participent, avec du poil long et fourni, bien habillés pour la saison…  avec nostalgie, je pense que j’aurais été tout à fait contente de trouver ça autrefois , un point chaud jusque tard dans la nuit piquetée d’étoiles très brillantes et très proches alors que les alentours sont énormément de pierre dure et silencieuse—tout le monde est censé dormir— jusque dans le fond de la vallée. On peut mourir de froid séance tenante, si on n’est pas vêtu sérieusement et si aucun lieu confortable ne vous attend ). 

Cependant, lui ai-je dit, (et ça a jeté un petit froid), j’en ai marre de ces histoires de migrations et de passeurs (j’en tiens vraiment pour mon idée d’ « extrême droite », et ça va ne faire que se renforcer devant toutes ces fausses bonnes volontés de gauche… je glisse très sensiblement sur une pente d’égoïsme revendiqué ; en fait, je serais assez pour les remettre dans un avion avec un peu d’argent, une fois qu’on les a « sauvés » (mais m… après tout, c’est eux qui ont voulu absolument venir ) , et après qu’ils se soient reposés du voyage, qu’on les ait retapés, nourris, et dès qu’ils sont bien en forme, direction leur pays. 

Les migrants sont comme les chercheurs d’or ou les aventuriers du 19ème siècle, aux Etats Unis, par exemple, ou même dans d’autres contrées, ni sentimentaux, ni gentils, mais durs, occupés par leurs intérêts,  avec  une mentalité différentes de la nôtre, et  sans doute aussi une moralité différente, bien que la nature humaine soit assez semblable partout , mais c’est l’éducation qui fait la différence; ils sont  différents de nous qui sommes ramollis par le confort et le savoir ;  je me méfie malgré moi de leur  mentalité, notamment en ce qui concerne les femmes et les faibles, qui ne semblent pas tellement respectés dans leurs pays d’origine; Ils semblent aussi opportunistes qu’on puisse l’être dans leur situation. Dans ces conditions, on peut leur tendre la main, dans la mesure de nos moyens, si les situation s ‘y prêtent, et sans rien attendre en retour, mais  penser que ce sont des petits anges, malheureux donc bons, venus d’ailleurs sur la planète donc forcément meilleurs que nous, qui n’ont en eux  que douceur et bonheur et qu’on doit aider, au nom des « droits humains » dont eux mêmes n’ont pas grand chose à faire, sinon par opportunisme, est une idiotie. Dans ces conditions, il faut accueillir, certes, mais en nombre limité.  Se limiter à ceux qui luttent pour des valeurs similaires aux nôtres, et sont persécutés pour cela;  mais les migrants économiques, en grande quantité comme ce qui se passe, non, non et non. On est déjà trop nombreux en Europe… y a trop de monde… un vrai cauchemar… il y a 7 millions de chômeurs en France, et il faudrait mettre la retraite à je ne sais pas quelle âge ? il y a 7 millions de chômeurs, et il faudrait importer des centaines de milliers de migrants pour travailler ici ? personne ne nous explique jamais ces paradoxes… ah, si  » les migrants font le travail que les français (ou ceux qui résident en France depuis un moment) ne veulent pas faire … ben, svp, 1°) partagez le travail , celui qui est mal rémunéré pour des gens peu ou pas qualifiés, un smic plein temps pour un travail à mi temps, et 2°) stop aux indemnités chômage et RSA, que les gens valides occupent les emplois où on demande du monde. Il faut tout changer tout revoir, établir un grand plan, mais malheureusement j’ai bien peur que personne ne s’y attelle … quant aux cabinets Mac Quinsey et consorts, au sinistre bénéfice desquels l’Etat dépense notre argent, je les trouve nullissimes dans leurs solutions … embauchez moi !  🙂 je coûte beaucoup moins cher , et je peux tout résoudre, n’importe quelle problématique … 🙂 je sais par où commencer … 🙂  

Et stop à cette invasion des gens qui se reproduisent comme des fous, ça m’angoisse terriblement —quarante millions de français juste après la dernière guerre, presque soixante cinq millions aujourd’hui, ce n’est pas étonnant que les structures ne suivent pas, que tout craque,le pays a du mal à s’adapter, malgré un système de fonctionnaires très structuré, qui devient maintenant obèse (je deviens parano quand il y a trop de gens autour de moi, à ce propos, plus bas, je vais citer quelques phrases d’une interview du vieux flibustier marin Olivier de kersauzon, parue dans « paris Match » de cette semaine, des trucs intéressants .;;entre autre Kersauzon dit qu’il ne se sent bien que si la première personne dans le voisinage est à au moins 200kms—je suis un peu comme ça…un peu? même pas : totalement comme cela… ) …

Il parait que c’est le Medef (et son avatar en grand , l’Europe fric de la Von der Leyen) qui pousse à ce qu’il y ait, comme cela, de plus en plus de monde à disposition pour du travail mal payé… faire venir les gens, les entasser, les mépriser, leur donner du gros boulot payé avec un lance pierre, pendant que ceux qui étaient habitués à un certain niveau de vie se voient répondre niet quand ils demandent des hausses de salaire, de meilleures conditions , voilà la mentalité du MEDEF … l’idée du MEDEF serait elle de déverser la moitié du continent africain sur l’Europe ? de la police en suffisance pour gérer les conflits les plus prégnants, et surtout les abords des enclaves où ces Messieurs/Dames  de la caste friquée résident, et tout le reste , ils s’en foutent …   le MEDEF se fout comme de l’an 40 des misères que ces migrations peuvent apporter, notamment aux petites gens …moins de travail, remplacé par des aumônes, des villes devenues plus violentes, un pays saccagé (sauf dans les enclaves riches),  les patrons du MEDEF et tous les grands capitalistes (qui ont aussi leur utilité, je vote pour le capitalisme , mais on devrait  les mettre au pas, notamment pour ces histoires d’immigrations, et qu’il s ‘intéressent, pour changer aussi à des trucs qui ne rapportent pas d’argent , et je ne parle pas de leurs collections d’art ) vivent dans des enclaves préservées, de par le monde,  et ils ont intégré depuis longtemps la mondialisation, et fuck them. 

Il parait que les italiens , qui font de moins en moins d’enfants , se demandent s’il ne faut pas importer encore des centaines de milliers de migrants pour pallier à ça… et d ‘abord, jusqu’ici moi je croyais que les italiens, pays catholique par excellence , voulaient faire des enfants et des enfants, le pape rappelant dès qu’il en a l’occasion la parole de la Bible  « Croissez et multipliez »  🙂 ben, voilà, on a crû et on a multiplié, et maintenant basta, non ? les allemands, eux, envisagent de régulariser je ne sais pas—deux millions—de clandestins , parce qu’ils manquent de bras … on devrait se pencher sur cette appétence de l’Allemagne à vouloir toujours usiner plus, transformer les villes en territoires de fonderies, constructions, villes entièrement dédiées à la voiture (les Wagen de Volks ) à une époque où, chez nous,  Renaud a renoncé à Billancourt, etc … à vouloir devenir le pays le plus puisant d’Europe, à produire toujours plus… il faudrait leur dire que les règles du jeu ne sont plus les mêmes, et qu’ils se calment … il semble que personne ne soit capable d’envisager une Europe autre qu’une machine de guerre à produire des biens de consommation .;;quand on reproche quelque chose à la France, moi la première, c’est qu’elle n’est plus capable de produire, et quand on loue l’Allemagne, ce sont toujours ses grandes qualités industrielles qu’on loue… si vraiment la société de consommation touche à sa fin, il va falloir intégrer le fait qu’on n’a aucun besoin de cinquante marques de brosses à dents dans les super marchés, ni de mille marques de gâteaux secs industriels, ni … (et pourtant j’adore moi aussi cette abondance , bien qu’elle ait un coté sinistre , ce gaspillage …) on n’a pas vraiment besoin de cette main d’oeuvre étrangère sous payée, on ferait mieux de se concentrer sur la qualité de vie, le partage du travail, une production plus localisée… bref, moi je vis relativement frugalement, en utilisant les rebuts de la société de consommation à ma manière, mais je serais peut être désespérée si les supermarchés venaient à se réduire comme peau de chagrin et si toute cette abondance nous échappait … 🙂 si les magasins riches n’existaient plus, bien que je n’y achète jamais rien, sauf pour un cadeau… j’ai le coeur serré parfois en voyant des petites boutiques qui vivotent, où je sais que je ne vais rien acheter , mais je voudrais que les autres ne soient pas comme moi … 

Pour en revenir aux migrants, ici, dans la Vallée Radieuse, j’en vois un certain nombre, de par les rues,  mais on sent qu’ils ne vont pas rester tellement longtemps. il y a eu un mic mac à propos d’un centre de migrants un peu plus haut dans la montagne, où les gars ont été accueillis, mais qui a fini par fermer  (ça aussi, ça m’énerve, ce sont toujours des mecs)

Je raconte une conversation, dans le train, alors que nous allions passer la frontière …je n’étais pas assise à coté du monsieur qui m’a emmenée en voiture plus tard qui était au bout du wagon) : j’étais dans le même carré qu’un homme marocain avec qui j’ai brièvement parlé: lui venait de Paris, originaire de Marrakech (—vous connaissez ? —non, je n’ai pas dépassé Tanger et Ceuta) et faisait du commerce de sacs et articles bon marché (—comme votre sac, là…je n’ai pas osé lui dire où j’avais trouvé ce sac… 🙂 dans la rue, tout bonnement, deux jours avant le  départ ! j’avais besoin d’un sac, pof, je l’ai trouvé, très bien, ce sac ) . il allait dans une ville de ce pays étranger pour voir quelqu’un et ensuite prendre un avion pour Marrakech. sinon, il habitait en région parisienne . Il était resté quelques temps avec une femme « une française, comme vous »  mais ça n’avait pas marché, et le problème avec cette femme, de même qu’il pensait que c’était très difficile de trouver une femme (il n’était pas moche du tout, mais pas beau non plus, un marocain basique) le problème c’était  » à cause des libertés »…j’ai fini par comprendre qu’il trouvait que les femmes de maintenant revendiquaient trop de liberté..;(au début de la conversation, j’ai pensé qu’il voulait plutôt que les femmes deviennent plus libres, je l’imaginais avec une femme voulant absolument se mettre un voile sur la tête et lui disant « mais non, mais non, ici c’est la liberté  »  🙂 mais non, ce n’était pas ça, juste le contraire …les femmes modernes(—les femmes de maintenant — disait il, peut être comparait il avec sa mère ou sa grand mère qui on pouvait tout faire et qui pardonnaient tout… les hommes veulent le beurre et l’argent du beurre— les femmes de maintenant  lui semblaient trop libres …comment lui exprimer ce que je pensais , à savoir que la liberté des femmes amènerait la sienne .;;non, je n’ai rien dit, trop compliqué … on en est restés à des banalités … encore une victime des mentalités induites par cette terrible religion, ce système patriarcal, ou les choses changent à une vitesse d’escargot malade—  … putain, je ne veux absolument pas vivre dans des pays où ce truc règne en maitre, non non non non. Quel ENNUI ! 🙂 même si, vivre ici c’est aussi être tout le temps en recherche, je préfère ça à cette fausse impression de sécurité que donnent ces traditions gravées dans le marbre, ou la préservation de la famille, lieu terrible , prime sur tout,  ces traditions  assises sur des refoulements terribles. non non non non . NON ! 

La natation ici : tous les jours, mais un peu moins de kms que d’habitude … il n’y a en général que 2 couloirs sur 4 pour le public, et la piscine fait 25m, c’est peu… bah… je ne suis pas privée à Paris , je n’étais pas privée cet été non plus…le plaisir ici, c’est de voir, comme hier, le temps de neige qui se ramène, ça me rappelle mon enfance, la nuit froide et claire qui tombe avec un quart de lune dans le ciel, me rappelle mon enfance aussi, et tout me rappelle mon enfance, bien que je sois un peu différente …je passe devant la maison que notre père avait bâtie,  et qui semble maintenant être une maison pour des touristes car il n’y a pas une lumière … 🙂 notre chien est enterré dans le jardin, un petit tas d’os qui était autrefois recouvert d’une grande quantité de poils bouclés … 🙂 on l’aimait tellement, que parfois on le grondait exprès pour qu’il se sente mieux, on lui disait d’une voix qu’on faisait dure « Sale chien, qu’est ce que tu as fait » , et le pauvre baissait les oreilles avec un air piteux, mais aussitôt après, tout se suite après, on lui hurlait « mais non, on t’aime, c’est juste pour la joie des retrouvailles, et il nous sautait dessus, très heureux tout d’un coup, et ensuite on l’embrassait sur ses poils , avec emportement, et puis il se désintéressait, assez vite je dois dire, de la joie des retrouvailles, et repartait vivre sa vie de chien choyé… il n’était jamais tenu en laisse, car en ce temps-là, la Vallée Radieuse était moins importante que maintenant, il y avait moins de voitures, c ‘était moins bâti—la ville a maintenant  50% d’habitants en plus— et tous les chiens allaient en liberté …notre chien était connu de tous, parfois on croisait des gens qu’on ne connaissait pas plus que cela, qui le saluaient , « bonjour Pif » (notre père de gauche l’avait baptisé du nom d’un chien mascotte d’un journal communiste…Pif » ) , « Tiens, salut, Pif »  disaient ils … et le chien vivait sa vie dans la ville, mais était toujours là pour la gamelle, dormir, et nous accompagner … 🙂 parfois, nous l’apercevions, assez loin, qui rasait les murs, faisant une tête étrange et honteuse, qu’on repérait tout de suite… il se transformait en chien étranger, il ne nous connaissait plus  …  si on l’appelait, il ne répondait pas … au contraire, il filait à fond de train… Il s ‘écrasait encore plus, se faisant petit pour qu’on ne le remarque pas… 🙂 c’était les moment où il avait réussi à piquer une charogne derrière les abattoirs, qu’il tenait dans sa gueule, cherchant un coin pour déguster ça surtout loin, très loin de nous, sa famille … 🙂 

Vendredi : nagé comme une patate, aujourd’hui ! 

Je vais terminer cet article en envoyant quelques pensées d’Olivier de Kersauzon (reportage dans Paris Match), et je dédie ça à M. Poutine, qui, bien que la situations se dégrade pour lui (ainsi que pour les ukrainiens ), ne renonce toujours pas… plus j’entends parler de M. Poutine, plus je le trouve à dégueuler… ils se sont décidés à lui mettre un tribunal(ou une commission) international (e) au cul, enfin au cul de la Russie, je pense que c’est exactement ce qu’il faut faire, commencer à mettre tous ces gens-là devant un tribunal, avec des rapports d’enquête, et je crois que les ukrainiens , ainsi que l’aide internationale, font un excellent travail, et que ça va prendre moins de temps , pour rassembler les preuves, que dans d’autres conflits antérieurs … on serait intéressés, aussi, à ce que le peuple russe se réveille et manifeste…le peuple chinois se révolte (et d’ailleurs ils viennent d’obtenir un assouplissement des conneries du pouvoir à propos du Covid) , les iraniens aussi, la jeunesse, crie sa révolte en envoyant des crachats aux mollards, et les russes, alors ? c’est quoi, une bande de crétins abrutis par la propagande ? 

Pour M. Poutine , stop invasion de l’Ukraine, M. Poutine, sortez ! 

« Les adolescents se déchirent à l’idée de ne pas être compris. Mais le monde n’est pas là pour nous comprendre. C’est aberrant de vouloir être aimé. C’est une ambition de politique, d’acteur » . Olivier de Kersauzon pense que ce qui nous unit, nous, les humains, c’est l’ignorance : « Tu prends le plus savant d’entre nous et le plus demeuré , leurs ignorances sont telles qu’ils restent égaux. Pourquoi on est là, pourquoi on disparait, qui on est, est-ce qu’il y a quelque chose après, on n’en sait rien. On erre à travers les siècles sans savoir . Elle est assez touchante, notre histoire, ces milliers d’années, de gens, ces errances dans la lumière de beaux jours d’été , les joies de l’amour, les chagrins de la mort. Et ça dure, et ça dure. C’est notre histoire commune. J’ai l’impression que nous dérivons dans l’infini des temps . On ne va nulle part. ***

« On ne va nulle part, et ce qui est le plus important dans nos vies échappe à la raison » 

« ce qui nous fait pleurer, ce qui nous fait aimer, ce qui nous rend triste, ce qui nous rend heureux, ce n’est pas cartésien » . »Les femmes qu’on aime, les enfants qu’on a, leur caractère ! ce n’est pas cartésien . Tout ça, c’est délicieusement foutraque, ça nous échappe. C’est quand même terrible, tout ce qui est important nous échappe, et tout ce qu’on domine n’est pas très intéressant ». Il faut penser au homard qui était dans l’aquarium du restaurant du Titanic; c’est le seul qui s’en soit tiré. Magnifique, non ? « 

« Les gens font ce qu’ils peuvent.  Mais nous avons des capacités limitées. Pour changer le monde, il faudrait changer la nature humaine, mais c’est impossible **** On ne choisit presque rien. Charles de Gaule disait que la vieillesse est un naufrage. C’est peut être la naissance qui est un naufrage. Tu arrives dans la vie, tu n’as aucune données, il faut que tu apprennes tout.Quatre vingt dix neuf pour  cent de ce qui t’entoure, tu le subis. Tu subis ton âge, tu subis ton sexe, tu subis ton âme, tes tendances, tes goûts. Tu ne décides pas d’aimer la musique ou de ne pas l’aimer. On nait naufragés. C’est peut être pour cela que j’ai voulu être marin »

….. « Faut traverser l’existence sur la pointe des pieds. Pas faire de bruit. Et en même temps être content » . 

Ëtre content malgré tout, malgré la faucheuse, la maladie******, la mort. … Parfois, quand Kersauzon a été en réel danger , il s’est mis à voir la mort comme une aventure de plus , une terra incognita à découvrir. « Je me disais: « Eh bien , peut-être que dans une heure on va voir ce qu’il y a de l’autre coté. C’est peut-être marrant d’aller voir. « 

Et, à la fin de l’article, (il est sur son bateau, en Polynésie, entouré d’une eau turquoise), jamais aucune échelle n’a été montée sur le trimaran :  » Aller se baigner, c’est une faute professionnelle  pour un marin » commente l’aventurier, goguenard . 

(tiré d’un article de Paris Match, par Nicolas Delesalle) …(Nicolas de l’eau salée, quoi … 🙂 ) 

 

*** (ne pas oublier que c’est un marin qui parle ndlr) 🙂 

**** ( si on change la nature humaine, l’humanité disparaitra, sauf si on arrive à être assez habiles pour passer au travers des fourches caudines de … ndlr )

******* (Il vient d’avoir un cancer, soigné à Paris , et là il parle depuis Tahiti… ndlr) et vient aussi de sortir un livre .

 

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